Les avocats plaident leur cause

Publié le 21 juin 2010 Lecture : 1 minute.

Les élections du bureau du Conseil de l’ordre des avocats tunisiens (Coat), les 19 et 20 juin, devraient mettre fin à la crise qui secoue la profession depuis que le bâtonnier, Béchir Essid, a été accusé par ses confrères de mauvaise gestion de la Caisse de prévoyance et de retraite des avocats. Mais le malaise au sein du Coat va bien au-delà de ce dérapage. Aujourd’hui, sur les 7 000 avocats que compte la Tunisie, 4 000 sont inscrits au barreau de Tunis et plus d’un tiers sont avocats stagiaires. Réguler ce déséquilibre est l’un des objectifs de Me Charfeddine Dhrif, qui fait campagne en tant qu’indépendant aux côtés de six autres candidats venus de tous les horizons politiques. Il souligne qu’il est urgent de structurer la profession, de créer davantage de sections régionales autour des cours d’appel, de différencier les compétences du Coat et celles du conseil de discipline. Il rappelle aussi que la profession a besoin de se fédérer autour du Coat pour défendre ses droits ou pour élaborer des actions concertées afin que le barreau tunisien demeure un acteur majeur de la société civile.

Mais cette consultation sera peut-être la dernière élection véritablement indépendante, car lors du prochain scrutin, en 2013, le Coat aura perdu son monopole pour avaliser les compétences, le certificat d’aptitude à la profession d’avocat (capa) étant désormais délivré par le conseil de l’Institut supérieur du barreau, qui ne compte que 3 avocats sur 9 jurés. Ce qui fait craindre à beaucoup que les stagiaires issus de cette formation à et donc les futurs électeurs – ne soient trop formatés, et que le barreau tunisien ne perde l’indépendance qui le caractérise. Pourtant, la campagne électorale – menée de l’avis général dans la plus grande transparence – met davantage l’accent sur des préoccupations d’ordre professionnel…

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