Le pas de clerc de Jacob Zuma

Les présidents sud-africain et algérien ne sont pas parvenus à s’entendre au sujet de la vente de la compagnie algérienne Djezzy au groupe sud-africain MTN. En cause, le vendeur, qui n’est autre que la patron égyptien d’Orascom.

Le président sud-africain Jacob Zuma (g.) avec Abdelaziz Bouteflika, le 25 mai à Alger. © Reuters

Le président sud-africain Jacob Zuma (g.) avec Abdelaziz Bouteflika, le 25 mai à Alger. © Reuters

Christophe Boisbouvier

Publié le 15 juin 2010 Lecture : 1 minute.

Quelques minutes de tension pendant le tête-à-tête entre Abdelaziz Bouteflika et Jacob Zuma, le 25 mai à Alger. Le président sud-africain a tenté de plaider la cause du milliardaire égyptien Naguib Sawiris, qui possède, via Orascom, la compagnie téléphonique algérienne Djezzy et cherche à la vendre au groupe sud-africain MTN. Aussitôt, son hôte algérien s’est braqué, s’étonnant qu’un « camarade de lutte » puisse défendre un homme d’affaires désireux de ramener en Algérie un « agent du colonialisme ». De fait, en 2007, Nassef Sawiris, le frère de Naguib, a vendu au groupe français Lafarge l’ensemble du pôle cimenterie d’Orascom, lequel incluait plusieurs unités situées en Algérie, sans le consentement des autorités de ce pays. Lesquelles lui avaient pourtant cédé ces cimenteries à bon prix. Zuma a très vite compris que, depuis la « guerre du football », en novembre 2009, le terrain était miné en Algérie pour les tycoons égyptiens. Sawiris comme les autres. Il s’est donc empressé de passer à autre chose…

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