Un « haristocrate » inspiré

Portrait d’Abdelmajid Mahjoub, chargé du marketing à l’international des Moulins Mahjoub.

Abdelmajid Mahjoub devant l’un des ateliers de conditionnement des Moulins. © Nicolas Fauqué/imagesdetunisie.com

Abdelmajid Mahjoub devant l’un des ateliers de conditionnement des Moulins. © Nicolas Fauqué/imagesdetunisie.com

Publié le 17 juin 2010 Lecture : 2 minutes.

Tunisie : la bio aptitude
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Tunisie : la bio aptitude

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Les Moulins Mahjoub partent du principe qu’il faut maîtriser toute la chaîne du bio, de la fourche à la fourchette. Entendez par là, la fourchette des gourmets qui consomment leurs produits, distribués par 500 épiceries fines, dans 21 pays, aux quatre coins du monde (États-Unis, Japon, Europe, pays du Golfe…). Sans oublier la fourchette des critiques gastronomiques de Food & Wine ou du New York Times, pour lesquels les trois frères Mahjoub (Majid, Abdelwahab et Abdelraouf), qui gèrent Les Moulins, et leurs sept sœurs (Ftima, Kalthoum, Aïcha, Zeineb, Rekaya, Yamna et Khadija), qui veillent, comme le faisait leur mère, Zakia, sur les préparations culinaires de la société, sont loin d’être des inconnus.

Le plus célèbre, c’est Majid, qui s’occupe de la promotion de la ferme et des produits. À 55 ans, cet économiste – diplômé de 3e cycle en économie de l’université de Reims (France) et en commerce international de l’Institut supérieur de gestion (ISG) de Tunis – a été conseiller du ministre du Développement économique (ex-Plan) pendant cinq ans, avant de se consacrer aux Moulins. Il est chargé du marketing à l’international, notamment à travers les plateformes de la société aux États-Unis et en Europe. L’an dernier, il a même retroussé ses manches pour donner aux Américains des cours avec les « recettes Mahjoub » à Salt Lake City, et, en février, la chaîne américaine CNN a diffusé un reportage réalisé par Ben Wedeman dans les pressoirs de l’huilerie Mahjoub, à Tebourba.

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Le Shakespeare de l’huile d’olive

En bon Méditerranéen, Majid parle comme un poète amoureux et espiègle du monde rural auquel il est viscéralement attaché et qu’il appelle l’« haristocratie » (en hommage à l’harissa). Un poète amoureux aussi, bien sûr, de l’huile d’olive. « Chez nous, se plaît-il à répéter avec les gestes d’un dégustateur, une simple tomate avec une pincée de sel de mer et un filet d’huile d’olive extravierge… et on est transporté au septième ciel. » À tel point que Nancy Harmon Jenkins, auteur du guide culinaire The Essential Mediterranean, après avoir réalisé un reportage, à Tebourba, sur ses sept sœurs en train de cuisiner, lui a trouvé un surnom qui lui va comme un gant : le « Shakespeare de l’huile d’olive ».

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