Fatal numéro trois !
Abattu par un drone près de la frontière entre l’Afghanistan et le Pakistan, Moustapha Abou al-Yazid est le huitième « numéro trois d’Al-Qaïda » tué par l’armée américaine depuis 2001…
Moustapha Abou al-Yazid, alias Saïd al-Masri. © Reuters TV/Reuters
Publié le 7 juin 2010 Lecture : 1 minute.
Moustapha Abou al-Yazid, alias Saïd al-Masri, a été tué le 21 mai dans l’ouest du Pakistan, non loin de la frontière afghane, par un missile tiré par un drone américain. Le 1er juin, l’élimination du chef islamiste, présenté comme le numéro trois d’Al-Qaïda, a été confirmée par des sites électroniques proches de la nébuleuse islamiste, puis par l’administration américaine. Selon des sources pakistanaises, l’opération a eu lieu à 25 km à l’ouest de Miranchah, la principale ville du Nord-Waziristan, principal bastion des insurgés islamistes.
De Mohamed Atef, chef militaire tué dans un bombardement aérien en Afghanistan au début de l’offensive américaine (novembre 2001), à Abou Laith al-Libi, abattu dans des circonstances analogues, six ans plus tard, chaque cadre d’Al-Qaïda éliminé par l’armée américaine est présenté comme le numéro trois de l’organisation. On en recense déjà huit ! Faut-il y voir une conséquence de l’incapacité des Américains à neutraliser Oussama Ben Laden et Ayman al-Zawahri ?
Reste que la mort de Masri est le plus beau succès américain dans la guerre contre le terrorisme depuis l’avènement de Barack Obama. Cofondateur du Djihad islamique égyptien et compagnon de cellule d’Ayman al-Zawahri après l’assassinat d’Anouar el-Sadate (octobre 1981), Moustapha Abou al-Yazid est l’un des « historiques » d’Al-Qaïda, dont il était le trésorier. À ce titre, il a financé plusieurs des kamikazes du 11 Septembre. Considéré comme le chef de l’organisation en Afghanistan, il était le principal interlocuteur des talibans.
