Où est passé Zerhouni ?
Promotion ou préretraite ? La nomination de Yazid Zerhouni au poste (créé pour l’occasion) de vice-Premier ministre soulève des interrogations… que son absence d’apparition publique ne fait que renforcer.
Promu vice-Premier ministre par le président Abdelaziz Bouteflika lors du remaniement du 28 mai, l’ancien ministre de l’Intérieur n’est plus apparu en public depuis la passation de pouvoir avec son successeur, Dahou Ould Kablia, le 29 mai. Zerhouni a également brillé par son absence lors de l’inauguration, le 2 juin, de la 43e Foire internationale d’Alger (FIA), à laquelle a assisté le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, accompagné de l’ensemble de son équipe gouvernementale.
L’éclipse de l’homme de confiance de Bouteflika, longtemps présent sur tous les fronts, porte-parole de facto de l’exécutif, ajoute au flou qui entoure cette « première institutionnelle » qu’est la création d’un poste « sur mesure » pour un maillon essentiel du dispositif présidentiel depuis 1999, date du retour aux affaires d’Abdelaziz Bouteflika. Et comme pour accentuer l’opacité qui entoure les décisions du chef de l’État, le décret portant attributions et prérogatives du vice-Premier ministre n’a toujours pas été rendu public. En outre, les premières décisions de Dahou Ould Kablia contredisent la politique suivie par son prédécesseur, notamment en ce qui concerne les procédures à suivre pour la numérisation du fichier d’état civil. Bref, Zerhouni et son nouveau statut soulèvent toujours des interrogations. Promotion ou préretraite ? Le long compagnonnage entre Bouteflika et l’ancien patron de la Sécurité militaire semble exclure la seconde hypothèse.
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