Feu sur les députés arabes
Dans les territoires palestiniens et le monde arabe, Hanine Zoabi est une star. En Israël, une traîtresse. En embarquant à bord du Mavi Marmara, la députée arabe israélienne n’imaginait pas qu’elle déclencherait à ce point les passions. Lors de sa dernière apparition à la tribune de la Knesset, le 2 juin, elle a été violemment apostrophée par des membres de l’hémicycle, qui l’ont accusée de « complicité avec les ennemis d’Israël ».
Représentante du parti Balad et ouvertement antisioniste, Hanine Zoabi est désormais menacée – par un projet de loi qui porte son nom – de perdre sa citoyenneté et de se voir confisquer son passeport diplomatique. Derrière cette apparente chasse aux sorcières, l’affaire de la flottille relance une fois de plus le débat sur la loyauté des Arabes israéliens, accusés de faire allégeance à la cause palestinienne. C’est dans ce contexte que deux députés issus de cette minorité, Ahmed Tibi et Taleb al-Sana, ont reçu des menaces de mort. Une organisation juive inconnue, Pulsa di Nura, a revendiqué ces envois.
