Nice, Bordeaux et le tour de France

Plus de 150 entrepreneurs africains (parmi lesquels de nombreux anglophones et lusophones) se sont rendus à Bordeaux pour les Africa France Business Meetings, dans la foulée du sommet de Nice. Seule ombre au tableau : la frilosité des PME françaises à l’égard du partenariat.

Le président du comité Afrique de Medef International et PDG de Gras Savoye, Patrick Lucas. © Gras Savoye

Le président du comité Afrique de Medef International et PDG de Gras Savoye, Patrick Lucas. © Gras Savoye

Publié le 10 juin 2010 Lecture : 1 minute.

« L’Afrique est mûre et la France est prête », s’est enthousiasmé Alain Joyandet, le secrétaire d’État français à la Coopération et à la Francophonie, pour résumer l’enchaînement de rencontres franco-africaines. Au lendemain du sommet de Nice se tenait à Bordeaux, les 2 et 3 juin, la deuxième édition de l’Africa France Business Meetings. Sous le soleil, exactement, 151 entrepreneurs, banquiers et représentants des milieux d’affaires (chambres de commerce, organisations patronales…) africains et 71 de leurs homologues français ont répondu présent.

Outre les classiques conférences, près de 1 400 rendez-vous d’affaires ont ponctué ces deux jours. « J’ai été impressionné par le nombre d’entreprises africaines à la recherche de partenariats. Cela prouve bien que quelque chose bouge », a commenté Alain Joyandet. Comme à Nice, la réunion bordelaise s’est ouverte à l’Afrique anglophone et lusophone. Ainsi, Archer Mangueira, le vice-ministre du Commerce de l’Angola, a pris la liaison Nice-Bordeaux, avec une dizaine de chefs d’entreprise africains. Après la délégation ivoirienne, la plus importante (22 représentants), les Angolais (17) et les Nigérians (15) étaient les plus nombreux et, surtout, les plus accrocheurs pour attirer les entreprises et des institutions financières françaises. « Il faut changer la mentalité des investisseurs étrangers ; l’Afrique n’est pas qu’un continent qui offre des ressources naturelles, leur a lancé Archer Mangueira. Vous devez contribuer à former des hommes et des femmes qui rebondiront ailleurs et participeront à la diversification de nos économies. »

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Tout n’est pas idyllique pour autant. « Les entreprises françaises, surtout les PME, ne sont pas assez nombreuses à se tourner vers l’Afrique. Il faut les mobiliser », a reconnu Alain Joyandet à Bordeaux, première ville étape d’un tour de France pour cette « mobilisation des PME françaises » qui le mènera en Rhône-Alpes, en Bourgogne, en Franche-Comté et ne s’achèvera qu’en septembre. Autre bémol : six entrepreneurs nigériens n’ont jamais quitté Niamey, faute de visa. Business as usual ?

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