Des milliards pour la reconstruction
L’Algérie a lancé un important programme d’investissement : 286 milliards de dollars pour la période 2010-2014.
Au moment où la sinistrose s’empare des grandes places financières, et où l’Europe s’astreint à l’austérité et à la rigueur, le président Abdelaziz Bouteflika a réuni ses ministres le 24 mai et a rendu publics les contours de son programme d’investissements pour la période 2010-2014. L’enveloppe consacrée à ce programme a une nouvelle fois surpris par son ampleur : 21 214 milliards de dinars (plus de 286 milliards de dollars). Une partie de ce montant, 130 milliards de dollars, est destinée au parachèvement des grands projets entamés durant le quinquennat précédent. Les 156 milliards de dollars restants seront dédiés aux nouveaux projets inscrits dans « la dynamique de reconstruction nationale entamée il y a dix ans », selon la formule utilisée par Bouteflika.
Près de 40 % de ces ressources seront alloués au développement et à l’amélioration des conditions de vie de la population. Les infrastructures de base (nouvelles rocades autoroutières, extension du réseau ferroviaire, barrages et transfert d’eau) se taillent la part du lion avec des allocations budgétaires en forte hausse pour les secteurs des travaux publics et des transports. S’agissant de l’agriculture, dont les récentes performances ont permis un net recul de la facture alimentaire (une baisse de 11 % en 2009), la politique de soutien est confortée par la mise en place de subventions s’élevant à 1 000 milliards de dinars (13,4 milliards de dollars) sur cinq ans. L’industrie, plus mal en point, bénéficie du double, avec une enveloppe de 2 000 milliards de dinars sur la même période, dédiés à la réalisation de nouvelles centrales électriques, à la modernisation de l’outil de production et à la mise à niveau des grands groupes industriels publics.
Les grands projets du plan quinquennal 2010-2014 concernent l’habitat, avec la construction de 2 millions de logements (le double de ce qui a été réalisé au cours des cinq précédentes années), de 5 000 établissements scolaires, de 1 500 infrastructures de santé, dont 172 hôpitaux. Objectif : créer 3 millions d’emplois, soit 600 000 par an. Si cette performance est atteinte, le taux de chômage devrait retomber à moins de 8 % de la population active en 2014.
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