Devenir une escale obligée

La côte tunisienne s’apprête à accueillir de nouvelles marinas. Objectif : tirer profit de la demande croissante des plaisanciers en Méditerranée.

Le complexe de Bizerte (image de synthèse) hébergera ses premiers bateaux à l’été 2011. © Bizerte Cap 3000

Le complexe de Bizerte (image de synthèse) hébergera ses premiers bateaux à l’été 2011. © Bizerte Cap 3000

Publié le 11 juin 2010 Lecture : 2 minutes.

Le charme discret de la Tunisie
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Le charme discret de la Tunisie

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Les stations touristiques huppées de Port el-Kantaoui, Monastir, Hammamet, Djerba et Sidi Bou Saïd ont été les premières en Tunisie à se doter de marinas. Pas assez importantes cependant, avec un peu plus de 2 000 anneaux d’amarrage au total, pour imposer le pays au cœur de l’activité de plaisance en Méditerranée (à titre de comparaison, le seul port du Cap d’Agde, en France, compte 3 300 anneaux). De fait, la Tunisie ne pèse que 0,7 % de la capacité d’accueil de la zone. Maigre performance pour un pays riche de 1 300 km de côtes. D’autant que, selon une étude de l’Office national du tourisme tunisien parue en 2007, l’accroissement du chiffre d’affaires des ports de plaisance, des prestations annexes et des dépenses des plaisanciers pourrait générer 16 millions de dinars (8,6 millions d’euros) de recettes annuelles supplémentaires.

Yachts et catamarans

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Des projets de plus grande ampleur ont donc été initiés. Si la marina de Hergla (à trois heures au sud de Tunis), annoncée dès 2007 sous la houlette du promoteur émirati Emaar, semble tombée à l’eau, deux autres sont en bonne voie. Ainsi de la marina de La Baie de Gammarth, qui s’inscrit dans un vaste projet immobilier porté par l’homme d’affaires Aziz Miled (voir encadré).

Plus ambitieux encore, le chantier mené à Bizerte, au nord de Tunis, par la société Cap 3000, qui rassemble investisseurs étrangers (49 % de l’actionnariat) et tunisiens. « Notre marina va bouleverser le yachting en Méditerranée », promet Christophe Lacôte, responsable marketing. Bizerte devrait accueillir ses premiers plaisanciers à l’été 2011. La commercialisation de ses quelque 700 anneaux a démarré voilà un an. 15 % ont déjà été vendus. « Nous avons revu le nombre d’anneaux à la baisse à la suite du partenariat que nous avons signé en décembre 2009 avec Fountaine Pajot [leader mondial dans la construction de catamarans de croisière, NDLR] ». Moins d’anneaux, donc, pour accueillir davantage de catamarans (plus larges qu’un yacht classique) : une vingtaine de pontons leur sont dédiés. « Tout le milieu du yachting nous attend avec impatience », affirme Christophe Lacôte. D’autant que les capacités d’accueil sur la côte nord de la Méditerranée, saturées, ne parviennent plus à répondre à la demande en hausse des plaisanciers.

Autre atout que veut faire valoir la Tunisie : des droits d’accostage moins élevés qu’en Europe – du moins lorsque la location est faite à l’année. Il en coûtera, s’agissant de bateaux de 10 à 20 mètres de longueur, 25 000 à 136 000 euros pour une concession de trente ans dans la marina bizertine. Ses promoteurs souhaitent rien de moins que d’en faire un centre international d’activités nautiques. « On veut lancer des courses, des régates, voire un salon nautique », projette Christophe Lacôte. Il y a comme un parfum de Côte d’Azur dans l’air…

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