Après Sirleaf, Sirleaf…
Malgré sa promesse de n’effectuer qu’un seul mandat, la présidente controversée, Ellen Johnson-Sirleaf, compte se représenter en 2011… avec la bénédiction de Washington.
La « dame de fer » du Liberia est-elle indéboulonnable ? Ellen Johnson-Sirleaf a en tout cas le soutien des États-Unis, où elle a été reçue le 27 mai par le président Barack Obama. À l’issue d’un entretien, deux jours plus tôt, Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants avait donné le ton en déclarant : « Nous sommes prêts à travailler avec vous pour les années qui viennent. »
Après avoir promis d’effectuer un seul mandat, la présidente du Liberia, arrivée au pouvoir en 2006, a annoncé dès janvier son intention de se représenter en 2011. Si la septuagénaire, première femme élue à la tête d’une nation africaine, est créditée par une grande partie de l’opinion d’avoir su tirer le pays de son isolement et surtout d’avoir maintenu la paix si chèrement obtenue, sa campagne s’annonce néanmoins délicate.
En juillet 2009, la Commission vérité et réconciliation (CVR) a demandé sa mise à l’écart de toute fonction officielle pendant trente ans. Elle est accusée d’avoir soutenu l’ancien président Charles Taylor aux premières heures de sa lutte armée contre son prédécesseur Samuel Doe, au début des années 1990.
Sirleaf a reconnu les faits, regrettant ce soutien, mais l’affaire n’est pas close pour autant. S’il est peu vraisemblable que le Parlement libérien suive les avis de la Commission, cette mise en cause ternit l’image de la candidate, également affaiblie par sa bataille perdue contre la corruption. Celle qui avait annoncé une « tolérance zéro » en début de mandat a en effet dû se séparer cette année de plusieurs ministres, dont son frère, accusés de détournements.
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