Une ruche sur la lagune

Principal point d’entrée en Afrique de l’Ouest, la zone portuaire est un concentré de l’économie ivoirienne.

En 2009, 24 millions de tonnes ont transité par les terminaux d’Abidjan. © V.Fournier/J.A.

En 2009, 24 millions de tonnes ont transité par les terminaux d’Abidjan. © V.Fournier/J.A.

Publié le 7 juin 2010 Lecture : 2 minutes.

Abidjan, la saga-cité
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Abidjan, la saga-cité

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Toujours hautement stratégique après plus de cinquante ans de bons et loyaux services, le Port autonome d’Abidjan,­ couramment appelé « PAA », concentre la majorité des activités économiques du pays et est l’une des premières portes d’entrée de l’Afrique de l’Ouest par voie maritime. Sa plateforme, qui s’étend sur plusieurs milliers d’hectares, est au cœur de la dynamique de relance ivoirienne. « Le PAA représente 78 % du tissu industriel du pays, il génère 45 % des emplois directs et indirects, et 80 % des recettes douanières sont tirées des activités portuaires », souligne Marcel Gossio, son directeur général. En 2009, le volume global du trafic a atteint 24 millions de tonnes (+ 8,8 % par rapport à 2008) et devrait dépasser les 25 millions cette année, une croissance due en grande partie à la hausse du trafic des produits pétroliers.

Des dizaines d’industries métallurgiques, agroalimentaires, chimiques, pétrochimiques et électriques, ainsi que les nombreux entrepôts de matières premières agricoles prêtes à l’export implantés sur la zone industrielle du port contribuent au dynamisme de ses activités et à l’ambiance de ruche qui y règne. Les filiales des plus grands armateurs mondiaux (Maersk, Bolloré Africa logistic, MSC…) sont présentes dans le port d’Abidjan, qui sert de base logistique sur le continent à la plupart d’entre elles.

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À chaque quai sa spécialité

Les autorités portuaires ne ménagent pas leurs efforts pour faire du PAA « le » hub maritime de la sous-région et ont lancé une stratégie de spécialisation des quais pour optimiser et rationaliser les opérations. L’objectif est de reconquérir des marchés de l’hinterland, perdus pendant la crise au profit des ports de Lomé au Togo, de Cotonou au Bénin ou de Tema au Ghana.

Le quai pétrole, appelé dans le jargon portuaire « Vridi Pétrole », concentre toutes les opérations offshore et de raffinage. Le groupe Bolloré, concessionnaire du terminal à conteneurs, a annoncé un plan d’investissement de 50 milliards de F CFA (76 millions d’euros) pour l’acquisition d’équipements de pointe. Du côté du quai minéralier, le belge Sea-Invest prévoit d’investir 60 milliards de F CFA. L’important terminal fruitier traite plus de 400 000 t par an. Son plateau technique a été entièrement rénové l’an dernier par l’Union européenne, à laquelle sont destinés 80 % des volumes exportés de fruits ivoiriens, en particulier bananes et ananas. Enfin, le terminal céréalier a traité l’an dernier plus de 450 000 t de blé, dopé par l’entrée en activité, en 2009, des Moulins modernes de Côte d’Ivoire (MMCI). Quant au port de pêche, créé en 1963, il s’étend sur 280 000 m2 et est la principale source d’approvisionnement du district en produits halieutiques.

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