Arme de séduction massive

Rima Fakih, Miss USA 2010. © Reuters

Rima Fakih, Miss USA 2010. © Reuters

ProfilAuteur_JeanMichelAubriet

Publié le 28 mai 2010 Lecture : 1 minute.

Miss USA 2010 – à ne surtout pas confondre avec Miss America 2010, titre déjà décerné par une organisation rivale – se nomme Rima Fakih. Signe particulier : elle est née au Sud-Liban, il y a vingt-quatre ans. Peu rigoriste quoique de confession chiite, sa famille s’est installée en 1993 à New York, où la future miss a fait ses études dans une école catholique, puis dans le Michigan.

La belle, qui, selon les jours, rêve de devenir avocate ou mannequin, n’a jamais reculé devant les chemins de traverse. Aussitôt après son élection, le 16 mai à Las Vegas, des photos datant de 2007 ont été diffusées. Rima y apparaît en pleine démonstration de pole dancing (les spécialistes apprécieront) dans un club de strip-tease de Detroit… Mais qu’importe. Sur le web, les cinglés se déchaînent. L’un, en pleine transe xénophobe, ne veut voir dans la nouvelle Miss USA qu’une « terroriste en bikini ». L’autre, plus ultraconservateur que Dick Cheney et Paul Wolfowitz réunis, jure que l’élection de ladite a été financée par – si, si – le Hezbollah libanais. Où sont les armes de séduction massive ?

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À l’autre bout de la chaîne, les villageois de Srifa, berceau libanais de la famille Fakih, comparent l’élection de leur ex-compatriote à un « tremblement de terre planétaire », tandis qu’Imad Hamad, directeur régional de l’American-Arab Anti-Discrimination Committee (ADC), juge l’événement « historique ». Simple sugges­tion : et si tout le monde se calmait ?

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