D’Abidjan à Nice
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Marwane Ben Yahmed
Directeur de publication de Jeune Afrique.
Publié le 25 mai 2010 Lecture : 2 minutes.
À événements exceptionnels, traitement exceptionnel. Jeune Afrique a décidé de consacrer cette semaine une très large place à deux réunions d’importance qui se déroulent successivement à la fin de ce mois de mai. La première aura lieu à Abidjan, les 27 et 28 mai. Il s’agit des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD), qui font ainsi leur grand retour en Côte d’Ivoire, après une éclipse de dix ans, en attendant, peut-être, la réinstallation définitive du siège de l’institution dans la capitale économique ivoirienne. À cette occasion, J.A. vous propose une immersion au cœur de l’ex-« perle des lagunes » (voir notre « Plus Côte d’Ivoire »), dont les plus jeunes des habitants n’ont connu que les années de crise et de déliquescence. Rêves de grandeur, nostalgie, projets d’avenir et chantiers, enjeux politiques avant une présidentielle qui joue à cache-cache avec l’Histoire, sécurité, vie quotidienne, le port ou le campus de l’université de Cocody : notre rédaction s’est mobilisée pour vous offrir ce voyage au cœur d’une ville mythique en quête d’un second souffle. À lire aussi, à cette occasion, notre « Dossier Finances » consacré au secteur bancaire africain et aux différentes stratégies de gestion d’une crise internationale sans précédent.
Si les Assemblées de la BAD réuniront le gotha de l’économie et de la finance africaines, les politiques, eux, ont rendez-vous à Nice, les 31 mai et 1er juin, pour le 25e sommet Afrique-France. Plus d’une vingtaine de chefs d’État, des centaines de ministres et membres de délégations ont rendez-vous sur la Côte d’Azur avec un Nicolas Sarkozy qui nourrit l’ambition de faire mieux que son prédécesseur, Jacques Chirac, lors du sommet Afrique-France de Cannes, en février 2007 (quarante chefs d’État et de gouvernement). Morte, la Françafrique ? Que nenni, elle frétille toujours, mais revêt aujourd’hui de nouveaux atours et a changé de tête(s). « L’Enquête » de ce numéro consacre une douzaine de pages à ces nouveaux réseaux, un « Who’s Who » savoureux qui tente de démêler cet entrelacs de personnalités, d’influences, de vrais ou faux missi dominici et d’allégeances complexes. La Françafrique se porte bien, merci pour elle. Au contraire des entreprises tricolores, à la peine pour défendre leurs parts de marché sur le continent sous le feu nourri des investisseurs du monde entier qui, eux, font montre d’un dynamisme et d’une confiance à l’égard de l’Afrique sans commune mesure.
Ce numéro exceptionnel de 164 pages restera en vente deux semaines. Pour mieux appréhender les enjeux d’une Afrique qui bouge plus qu’on ne le dit, même si sa voix est toujours aussi difficilement audible. Bonne lecture…
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