Préval face à la rue
À tort ou à raison, l’opposition soupçonne le chef de l’État de vouloir s’accrocher au pouvoir.
![Un partisan de l’ancien président Aristide, le 10 mai 2010 à Port-au-Prince. © AP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/05/18/018052010164048000000preval.jpg)
Un partisan de l’ancien président Aristide, le 10 mai 2010 à Port-au-Prince. © AP
Le président haïtien René Préval fait face à un nouveau défi : la contestation de la rue. Le 10 mai, la première manifestation d’envergure à Port-au-Prince depuis le séisme du 12 janvier a dégénéré. À l’appel de 28 organisations politiques, quelque 3 000 manifestants, parmi lesquels des partisans de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, se sont regroupés aux abords du palais national – ou de ce qu’il en reste – avant que la police ne les disperse en tirant des grenades lacrymogènes.
Les manifestants ont exigé le départ du chef de l’État, qu’ils soupçonnent de vouloir rester en place après la fin de son mandat, en février 2011. « Il utilise la catastrophe pour rester au pouvoir le plus longtemps possible », a commenté l’un d’eux dans la presse locale. « Préval est un dictateur en puissance, comme ses prédécesseurs », assurent certains leaders de l’opposition – ce que contestent des collaborateurs du président et beaucoup de fonctionnaires internationaux.
Quelques heures avant la marche, le Sénat avait adopté un amendement très controversé autorisant Préval à rester au pouvoir jusqu’au 14 mai 2011 dans l’hypothèse où l’élection présidentielle ne pourrait être organisée avant le mois de novembre prochain.
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