L’imam de Kati menacé de mort
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« Je ne vois pas en quoi ce code [de la famille, NDLR] porte atteinte à nos valeurs socioculturelles, encore moins à l’islam », expliquait l’imam El-Hadj Sékou Ahmadou Diallo, dans une lettre ouverte, à la mi-avril. Une déclaration qui lui a valu d’être accusé de trahison par la Ligue malienne des imams et érudits (Limana). Également menacé de mort, l’imam a depuis quitté Kati et se terre dans un lieu inconnu.
Sa prise de position en faveur de la réforme a fait également sursauter les responsables du Haut Conseil islamique du Mali (HCI), qui milite pour un code de la famille qui « corresponde aux réalités culturelles » d’un pays qui compte 90 % de musulmans. En août 2009, le président, Amadou Toumani Touré, devant le tollé, avait déjà renoncé à promulguer ce texte et l’avait renvoyé devant l’Assemblée nationale pour révision. Ce nouveau code – toujours en cours d’examen – vise à mieux protèger les femmes en interdisant l’excision, en rehaussant l’âge minimum du mariage de 15 à 18 ans et en établissant l’égalité entre les filles et les fils en matière successorale. Le « respect mutuel des époux » doit remplacer le « devoir d’obéissance de l’épouse envers son mari ». « On ne se reconnaît pas dans ce code importé de l’Occident », s’insurge le secrétaire général du HCI, Mamadou Diamoutene.
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