Comment passer du gris au blanc ?
La médiation burkinabè propose un plan étalé sur trois semaines pour régler le contentieux sur la « liste grise » et étudier les cas litigieux de la « liste blanche », comme le réclame le camp présidentiel ivoirien.
Pour sortir de l’imbroglio de l’établissement des listes électorales, Boureima Badini, le représentant du médiateur burkinabè (Blaise Compaoré), propose un plan étalé sur trois semaines. Il s’agit d’abord de réunir les politiques pour les amener à se mettre d’accord sur le sort de la liste dite « blanche » et la manière de régler le contentieux.
Ladite liste blanche, qui dénombre 5,3 millions d’électeurs, a été établie après vérification de la nationalité ivoirienne des personnes recensées, par croisement avec les fichiers administratifs existants. Or le camp présidentiel estime que les recoupements avec la liste électorale de 2000 sont insuffisants, puisque, selon lui, de nombreux étrangers auraient été frauduleusement inscrits sur cette liste. Pourtant, s’il faut en croire les résultats d’une enquête de la Sagem, seuls 14 000 étrangers, soit à peine 0,3 % du corps électoral, seraient dans ce cas.
Pendant que les politiques tenteraient de se mettre d’accord – la médiation leur accorderait pour cela deux semaines –, la Commission électorale indépendante (CEI) serait chargée d’épurer la liste « grise » : un peu plus de 1 million de personnes qui n’ont pu être identifiées comme citoyens ivoiriens par croisement administratif. Puis de statuer sur le sort de ces citoyens « gris » et d’intégrer ceux qui peuvent l’être à la liste blanche.
Alors, et alors seulement, la CEI serait en mesure de donner son feu vert et de proposer une nouvelle date pour la tenue du scrutin.
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