Paris, entre Rabat et Alger
Les discussions précédant l’adoption, au début du mois, de la résolution 1920 sur la Mission de l’ONU au Sahara occidental (Minurso) ont souligné la convergence des positions française et marocaine.
![Le président français Nicolas Sarkozy et Mohammed VI, le roi du Maroc. © Reuters](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/05/18/018052010171429000000sarkozy.jpg)
Le président français Nicolas Sarkozy et Mohammed VI, le roi du Maroc. © Reuters
L’adoption, début mai par le Conseil de sécurité des Nations unies, de la résolution 1920, à l’issue de vifs débats au cours desquels le représentant français s’est fait l’avocat du Maroc en s’opposant à l’élargissement du mandat des Bérets bleus de la Minurso à la surveillance et à la protection des droits de l’homme au Sahara occidental, a remis en lumière la forte proximité entre Rabat et Paris sur ce dossier ultrasensible. « Nicolas Sarkozy est au moins aussi promarocain que son prédécesseur Jacques Chirac, ce qui n’est pas peu dire, confie un diplomate. À ses yeux, le plan royal d’autonomie interne du territoire est la seule voie à suivre. Ceux des membres de la délégation française à l’ONU qui prônent un certain équilibre entre Rabat et Alger sont priés de suivre le mouvement. »
La seule limite que se fixe Paris concerne les déplacements de responsables au Sahara occidental : ni l’ambassadeur de France au Maroc ni les ministres en visite dans le royaume ne sont autorisés à s’y rendre – une politique également suivie par les autres pays européens et par les États-Unis.
Quant aux autorités algériennes, elles semblent avoir pris leur parti de ce tropisme français. « Cette affaire n’est pratiquement jamais abordée lors de nos discussions bilatérales, explique une source française proche du dossier. Nos amis algériens se contentent de dire : “Nous connaissons votre position”, avant de passer à autre chose. Il est vrai qu’il existe entre eux et nous des sujets de contentieux autrement plus lourds. Au moins pour l’instant. »
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Burkina Faso : le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni toujours porté disparu
- Paul Kagame ou comment rendre un plébiscite crédible
- Pourquoi le chinois CNPC lève le pied au Niger
- Au nord du Togo, l’armée subit une nouvelle attaque terroriste
- Disparition de Foniké Menguè et Billo Bah : Doumbouya visé par une plainte à Paris