Désamour au sommet
Rien ne va plus entre Silvio Berlusconi et Gianfranco Fini, son allié et ancien fasciste, qui a créé son propre courant au sein du parti au pouvoir.
![Les deux leaders du Peuple de la liberté, lors du Congrès de Rome, en mars 2009. © Sandro Pace/AP Photo](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/05/17/017052010153028000000berlusconi.jpg)
Les deux leaders du Peuple de la liberté, lors du Congrès de Rome, en mars 2009. © Sandro Pace/AP Photo
En annonçant le lancement de son propre courant au sein du Peuple de la liberté, le parti majoritaire en Italie, Gianfranco Fini a officialisé son profond désaccord avec Silvio Berlusconi. Ce n’est pas une scission à proprement parler, mais cela y ressemble. Face à ces « cercles de Génération Italie », présentés comme une association ouverte à tous ceux qui ont « de bonnes idées à mettre au service d’une bonne politique », le Cavaliere va devoir veiller au grain.
Officiellement, l’objectif n’est pas de mettre des bâtons dans les roues de l’exécutif. Ni de pousser Berlusconi (73 ans) vers la sortie. Fasciste repenti (en 1995, il a dissous le vieux Mouvement social italien), Fini rêve de transformer la droite berlusconienne en un mouvement moderne, libéral et laïc. Depuis que ses relations avec le président du Conseil ont tourné à l’aigre, il est menacé d’être évincé du devant de la scène. Alors il joue son va-tout.
Il y a quinze jours, une tentative de conciliation a eu lieu devant la direction du parti convoquée en catastrophe par Berlusconi. Retransmise sur toutes les chaînes de télévision, elle a tourné au règlement de comptes. Sommé d’abandonner la présidence de l’Assemblée nationale ou de rentrer dans le rang, Fini a refusé tout compromis. Non seulement il conserve le perchoir, mais il revendique le droit de faire du prosélytisme.
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