Boycott des colonies, phase 2

Elle avait interdit à la vente les produits fabriqués dans les colonies juives illégales. L’Autorité palestinienne va plus loin, et interdit à ses ressortissants de travailler dans ces territoires.

L’Autorité palestinienne a décidé de ne plus autoriser les siens à travailler dans les colonies. © Baz Ratner/Reuters

L’Autorité palestinienne a décidé de ne plus autoriser les siens à travailler dans les colonies. © Baz Ratner/Reuters

Publié le 14 mai 2010 Lecture : 1 minute.

Pour faire échec à la colonisation rampante de ses territoires par Israël, l’Autorité palestinienne a lancé, le 4 mai, la phase 2 de son plan de boycott économique des colonies. La phase 1 a commencé fin mars avec l’interdiction à la vente des produits fabriqués dans les implantations illégales. Cette mesure concerne un marché potentiel de 300 millions de dollars par an, soit 10 % des ventes totales israéliennes en Palestine (3 milliards de dollars).

La phase 2 est autrement plus importante aux yeux du ministre palestinien de l’Économie, Abou Libdeh, car c’est un grand pas en avant dans la campagne de lutte contre les colonies illégales. Désormais, les Palestiniens ne seront plus autorisés à y travailler, sous peine d’une amende de 14 000 dollars et/ou d’une peine de prison de cinq ans. « Les colonies israéliennes, a déclaré le ministre, sont à l’origine du blocage des négociations de paix. Il faut assécher les sources qui permettent aux colons de s’enrichir. Notre décision devrait être bien accueillie par les Palestiniens et par les Israéliens favorables à la solution de deux États. » Abou Libdeh sait que ce boycott privera les 25 000 Palestiniens concernés d’une source de revenus. Il a donc prévu de les aider à retrouver un emploi en accordant des incitations fiscales aux entreprises palestiniennes qui les embaucheraient. Entre voir gonfler les rangs des chômeurs (estimés à 200 000) ou laisser se développer les colonies, le ministre a choisi. Sans rien attendre du Bureau central du boycott d’Israël, installé depuis 1954 à Damas par la Ligue arabe, et dont on se demande à quoi il sert.

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