Au sommet de Nice, Sarkozy veut faire mieux que Chirac

En coulisses, le président français Nicolas Sarkozy s’active pour réunir un maximum de chefs d’État au sommet Afrique-France de Nice qui se tiendra les 31 mai et 1er juin prochains. Fera-t-il mieux que son prédecesseur Jacques Chirac ?

Le président français (c.) et ses homologues congolais, camerounais, tchadien et centrafricain. © Reuters

Le président français (c.) et ses homologues congolais, camerounais, tchadien et centrafricain. © Reuters

Christophe Boisbouvier

Publié le 13 mai 2010 Lecture : 1 minute.

Dans le derby azuréen entre Cannes et Nice, la partie est serrée. Lors du sommet Afrique-France de Cannes, en février 2007, Jacques Chirac avait réuni quarante chefs d’État et de gouvernement. Lors de celui de Nice, les 31 mai et 1er juin, Nicolas Sarkozy ambitionne de faire mieux encore. Pour l’heure, trente-deux invités de prestige sont déjà annoncés. Parmi eux, l’Égyptien Hosni Moubarak – si sa santé le lui permet –, l’Éthiopien Mélès Zenawi, le Rwandais Paul Kagamé,­ le Sud-Africain Jacob Zuma et le Nigérian Goodluck Jonathan. La plupart des chefs d’État francophones sont également attendus, à deux exceptions près : le Congolais Joseph Kabila, qui laisse planer le doute, et l’Ivoirien Laurent Gbagbo,­ qui a d’abord dit non et qui fait dire à présent que ce non n’est peut-être pas définitif.

Les putschistes Sékouba Konaté et Salou Djibo conviés

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Grands absents : le Soudanais Omar el-Béchir, poursuivi par la CPI, et le Zimbabwéen Robert Mugabe, sous le coup de sanctions de l’Union européenne. Sauf surprise de dernière minute, le Malgache Andry Rajoelina ne devrait pas non plus être invité, faute de consensus dans son pays. En revanche, deux autres putschistes, le général Sékouba Konaté et le commandant Salou Djibo, sont bel et bien conviés à Nice – ou sur le point de l’être. « Normal, dit-on à Paris. La Guinée et le Niger ont rempli les deux conditions nécessaires : ils ont fixé un cadre de transition consensuel et une date pour les élections. » A priori, aucun chef d’État maghrébin ne devrait traverser la Méditerranée, mais la France ne désespère pas de voir arriver in extremis le Tunisien Zine el-Abidine Ben Ali et même l’Algérien Abdelaziz Bouteflika.

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