Le Centre de formation de la profession bancaire mise sur la bancarisation

Sur fond de mutations du secteur, le Centre de formation de la profession bancaire apprend comment répondre à ses besoins.

L’activité africaine du centre représente 15% de son chiffre d’affaires. © Chaud Cuong Lê

L’activité africaine du centre représente 15% de son chiffre d’affaires. © Chaud Cuong Lê

Publié le 31 mai 2013 Lecture : 3 minutes.

Issu du dossier

Finance : au Nord, tous !

Sommaire

L’économie du savoir est l’un des éléments clés du développement du continent. Et les banques sont un levier indispensable pour l’accompagner. Tel est le postulat qui a conduit le Centre de formation de la profession bancaire (CFPB) à miser sur l’Afrique. Cette école basée en France propose des programmes dans 20 pays du Maghreb et d’Afrique subsaharienne francophone. Si le CFPB est présent sur le continent depuis plus de quarante ans, la demande s’est accélérée ces derniers temps. « Chaque année, un millier d’élèves bénéficient de nos formations africaines et ce chiffre est en progression constante », indique François-Xavier Noir, directeur du développement de l’international et de l’outre-mer. De fait, les banques du continent connaissent un besoin croissant de ressources humaines bien formées. « En termes d’offres et de services, elles se rapprochent des standards internationaux, explique Jean Bosco Rwelinyange, directeur des ressources humaines de la Cogebanque au Rwanda. Pour répondre à cette demande, les banques doivent mobiliser localement. L’Afrique reste cependant une zone spécifique, où le taux de bancarisation ne dépasse pas les 10 % dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Le défi consiste donc à attirer de nouveaux clients et à mieux satisfaire leurs attentes. « L’un des moyens d’élargir l’accessibilité financière étant la microfinance, nous avons commencé à travailler sur des programmes diplômants en lien avec les associations professionnelles de ce domaine et les institutions », indique François-Xavier Noir.

Lire aussi : 

Dossier formation : quelles sont les meilleures écoles de commerce africaines ?
Vers une concentration progressive du secteur bancaire
Banques ivoiriennes : ce manque d’intérêt pour l’innovation

la suite après cette publicité

 Lisibilité

Au-delà de ces spécificités – auxquelles on pourrait ajouter l’explosion du mobile banking -, le centre, dont l’activité africaine représente 15 % du chiffre d’affaires (d’environ 40 millions d’euros en 2012), propose des formations ouvertes aux étudiants et aux professionnels dans la plupart des métiers de la banque, de l’enseignement de base à l’expertise. « Le CFPB organise également des séminaires sur les grandes problématiques de formation de la profession, précise François-Xavier Noir. Notre démarche pédagogique repose sur des mises en situation professionnelle dans le cadre d’ateliers construits autour de cas pratiques. » La gamme de diplômes du CFPB dans le continent se concentre notamment sur la préparation au brevet bancaire-brevet professionnel banque (BP-BB), accessible avec un CAP banque ou un certificat d’aptitude bancaire. « Il est destiné à de nouvelles recrues ou à des collaborateurs plus expérimentés cherchant à approfondir leurs connaissances et à affiner leurs compétences », explique le directeur du développement de l’international.

« Il existe d’autres centres de formation bancaire de bonne qualité au Rwanda ou ailleurs en Afrique, témoigne Jean Bosco Rwelinyange, qui a envoyé une quarantaine de cadres au CFPB. Mais l’expérience et l’expertise de ce dernier nous ont convaincus. » L’association peut aussi s’appuyer sur sa dimension panafricaine pour séduire les étudiants. « Nos diplômes sont homogènes, avance François-Xavier Noir. C’est un élément important parce que les étudiants obtiennent le même brevet au Sénégal, au Mali ou en Côte d’Ivoire. Cela offre aux banques une bonne lisibilité des diplômes et aux étudiants une mobilité dans l’ensemble de la zone. »

Quatres niveaux d’apprentissage
Proposés dans 20 pays, les différents cursus sont accessibles en formation initiale ou continue.

la suite après cette publicité

Technicien 
– Diplôme maîtrise et gestion des risques de crédit entreprises (Afrique) : développement des connaissances techniques

Technicien supérieur
– Cycle responsable point de vente : formation courte et opérationnelle sur la performance commerciale et la conduite d’équipe
– Diplôme maîtrise et gestion des risques de crédit entreprises (Afrique) : pour renforcer le rôle d’intermédiation des banques auprès des PME en assurant le suivi de la maîtrise des risques
– Certificat de conseiller commercial de banque : à orientation commerciale (chargés de clientèle)

la suite après cette publicité

Encadrement
– Institut technique de banque à l’international : prise de responsabilité d’unité ou de centre de profit Expertise
– Certificat marchés financiers : pour les responsables bancaires et financiers o Master chargé d’affaires entreprises (version internationale)

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

Dans le même dossier

Jean-Michel est le président d’I&P

I&P invente l’investissement sociétal