La grippe tue ? Le ridicule aussi
À l’instigation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « de nombreux pays ont consacré des sommes considérables à l’achat d’antiviraux et de vaccins qui n’ont jamais servi et qui ne serviront jamais », accuse le député britannique Paul Flynn, qui dirige une commission mise en place par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe pour enquêter sur la gestion de la pseudo-pandémie de grippe A (H1N1), à partir d’avril 2009.
De fait, dès l’apparition du virus mutant au Mexique et aux États-Unis, le comité d’urgence de l’OMS a réveillé le spectre de la terrible épidémie de grippe espagnole, qui, en 1918, fit au moins 30 millions de morts. Aussitôt, de doctes spécialistes se sont répandus dans les médias en prophéties apocalyptiques. D’innombrables écoles ont été fermées, des rassemblements interdits, tandis que, dans les rues des grandes métropoles, d’étranges créatures masquées de blanc faisaient leur apparition. Au nom du sacro-saint « principe de précaution », les autorités sanitaires nationales ont suivi le mouvement et passé commande à tour de bras. Au Royaume-Uni, par exemple, 110 millions de doses de vaccin ont été achetées, en pure perte, ou presque. Coût : 1,1 milliard d’euros. Des dépenses comparables ont été engagées dans tous les pays développés.
Un an après, on s’aperçoit que l’effroyable fléau annoncé a fait beaucoup moins de victimes qu’une vulgaire grippe saisonnière. Mais que les grands laboratoires pharmaceutiques, de Novartis à GlaxoSmithKline, en ont profité pour réaliser de vertigineuses plus-values. De là à imaginer qu’ils aient pu exercer de discrètes pressions sur les experts onusiens, il n’y a qu’un pas, que Flynn n’hésite pas à franchir : « Exagérer les problèmes, cela permet d’obtenir davantage de contrats, de bourses et d’argent pour la recherche. » S’il le dit…
