Un pacifiste nommé… Ahmadinejad

Mi-avril, l’Iran a organisé un contre-sommet sur le désarmement nucléaire à Téhéran. Le but : convaincre que la République islamique cherche à développer sa maîtrise nucléaire pour un usage exclusivement civil.

Publié le 28 avril 2010 Lecture : 1 minute.

Une semaine après le sommet sur le nucléaire convoqué le 8 avril à Washington par le président Barack Obama, Téhéran a convié les représentants de 56 États à une Conférence internationale sur le désarmement nucléaire avec pour slogan : « La technologie nucléaire pour tous, l’arme atomique pour personne. » Quatre pays (Irak, Liban, Oman et Syrie) ont dépêché leur chef de la diplomatie. Deux membres permanents du Conseil de sécurité (Chine et Russie) y étaient représentés par leur vice-ministre aux Affaires étrangères. Les maires d’Hiroshima et de Nagasaki, villes martyres de l’arme nucléaire, y ont participé par vidéoconférence.

Objectif de la République islamique : convaincre la communauté internationale de sa bonne foi. « L’islam nous interdit la fabrication de l’arme atomique, affirme Ali Akbar Velayati, conseiller à la sécurité de l’ayatollah Khamenei, Guide de la Révolution. Nous enrichissons notre uranium devant les caméras de surveillance de l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA, NDLR]. Pourquoi Israël, qui détient 200 ogives nucléaires, ne soumet-il pas ses installations au contrôle de l’AIEA ? »

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L’autre objectif de Téhéran est d’obtenir un consensus pour une révision du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Pour le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, « si l’on veut qu’il soit juste et équitable, le nouveau traité devra être rédigé par les pays qui ne détiennent pas l’arme atomique ». 

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