Les Touaregs invités dans le débat
Ils sont désormais représentés au sein du Conseil consultatif national, qui prépare les élections.
En avril 2009, les rebelles touaregs acceptaient la paix avec Niamey, après l’intervention du « Guide » libyen, sans pour autant signer un quelconque document. Un an plus tard, ils attendent toujours un accord formel et des mesures pour démobiliser les quelque 4 000 combattants stationnés dans le nord du Niger. Les anciennes factions rebelles ont obtenu récemment, grâce à la médiation du coordonnateur du Collectif des organisations de défense des droits de l’homme, Moustapha Kadi, de participer aux travaux du Conseil consultatif national (CCN), qui est chargé de préparer le retour à l’ordre constitutionnel. Un représentant des ex-rebelles y siégera au titre des personnes ressources.
Les Touaregs, qui craignaient d’être les oubliés de la transition, ont également été rassurés par la création d’une Haute Autorité à la réconciliation nationale et à la consolidation de la démocratie, dirigée par le colonel de gendarmerie Lawel Chékou Koré, qui remplace depuis le 15 avril le Haut-Commissariat à la restauration de la paix. Le problème reste la cohésion dans les rangs des ex-rebelles. Le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), le Front des forces de redressement (FFR) et le Front patriotique nigérien (FPN) n’ont pas de coordination unique et ont un problème de leadership. Le patron du MNJ, Agali Alambo, est plus souvent à Tripoli qu’au Niger, et Rhissa Ag Boula, le chef du FFR, accusé de meurtre, condamné par contumace et arrêté le 28 mars, est toujours en prison à Niamey. Seul Aklou Sidi Sidi, président du FPN, circule librement dans la capitale.
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