Papa Wemba, Koffi, Werrason : les grands de la chanson

Ils font vibrer le Congo, et le monde entier, aux rythmes de la rumba, du « soukouss » ou du ndombolo.

Christophe Boisbouvier

Publié le 12 mai 2010 Lecture : 1 minute.

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Une mégalopole (Kinshasa), beaucoup de chorales religieuses et une jeunesse désespérée par ses hommes politiques… Voilà les trois ingrédients qui font du Congo l’épicentre de la musique africaine. Dès le 30 juin 1960, tout Léopoldville fête l’indépendance au rythme de la rumba de Grand Kallé ou de Franco. Au début des années 1970, Papa Wemba quitte le groupe Zaïko et entame une carrière solo. Le rythme s’accélère, et la rumba met le feu à la nuit congolaise.

Trente ans plus tard – et après un séjour de trois mois dans les prisons françaises pour aide à l’entrée de clandestins en Europe –, Papa Wemba, 61 ans, continue d’enflammer les clubs de Kinshasa avec son « soukouss » et sa voix haut-perchée. Mais l’un de ses anciens comparses va faire mieux.

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Avec ses mélodies à couper le souffle et sa liberté tonale, Koffi Olomidé part à la conquête du monde. Troisième artiste congolais à l’Olympia (2000) après Tabu Ley Rochereau et Abéti Masikini – et premier à Bercy (2002), « Koffi » impose à Paris et dans toute l’Europe une formidable machine à danser : le ndombolo. Et aujourd’hui, à 54 ans, l’homme à la voix de velours fait toujours chavirer le cœur des dames – son public est à 80 % féminin.

Y a-t-il une vie après Koffi ? À 45 ans, Werrason entretient la flamme du ndombolo. Ses relations avec son aîné sont mauvaises, mais lui aussi a « fait » Bercy. Papa Wemba, Koffi, Werrason… Le Brésil a ses footballeurs ; le Congo ses musiciens. Quel pays peut avoir plus belle ambassade ?

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