Peintures sur Toile
Des musées virtuels, accessibles sur le web, permettent d’accéder à un patrimoine africain dispersé dans le monde.
Visiter un musée tout en restant sur son sofa ? C’est possible, depuis que de nombreux établissements se sont lancés dans la numérisation des œuvres et dans la création de « musées virtuels ». L’opportunité offerte par internet est d’autant plus intéressante que les œuvres d’art africaines sont souvent dispersées de par le monde.
En novembre 2006 a été inauguré le musée virtuel des Arts africains, un projet exemplaire en la matière. Soutenu à l’époque par Omar Bongo, gabonart.com fait découvrir les joyaux de l’art d’Afrique centrale. Au cours de la première année de lancement, plus de 200 000 personnes ont visité le site. « C’est une première étape, et nous allons aller plus loin en proposant une médiathèque mais aussi une visite virtuelle des principaux parcs nationaux. C’est un excellent moyen de faire connaître notre patrimoine et d’attirer des visiteurs », explique Michaël Moussa, conseiller de communication à la présidence et gestionnaire du site. Comme pour la plupart des musées virtuels, il attire surtout la diaspora, qui peut ainsi rester en contact avec sa culture d’origine. C’est le cas du musée virtuel d’Art contemporain africain (vmcaa.nl), lancé par un collectif originaire des Pays-Bas. Reste que la numérisation des œuvres demande du temps et des moyens importants.
Mais le virtuel n’est pas uniquement une manière d’abolir la distance et le temps. Le web est avant tout un excellent instrument pour créer un rapport plus interactif entre le visiteur et les œuvres. À la Villa des arts, créée par la fondation ONA à Rabat, on propose au visiteur – en chair et en os – d’aller plus loin grâce à un portail virtuel, disponible sur une borne, qui le fait accéder à d’autres musées du monde ou à un catalogue plus complet de l’art contemporain au Maroc.
