Succès de l’info en ligne en Tunisie

Avec trois millions d’internautes réguliers, la Tunisie voit ses sites internet d’information se développer rapidement.

Mosaïquefm.net est le premier site d’information de Tunisie. © DR

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Publié le 5 mai 2010 Lecture : 2 minutes.

Numérique : la carte à jouer
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Actualisé le 7 mai à 10h13

Lors de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, la Tunisie a mis fin à la clandestinité de la presse électronique avec l’annonce, par le président Ben Ali, de la mise en place d’un cadre législatif. Cette décision comble un vide juridique qui était d’autant plus absurde que la majeure partie des journalistes travaillant avec le web sont issus de la presse écrite. Ce qui est, accessoirement, un gage de qualité pour l’information "on line".

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Webmanager, fondé par Hechmi Ammar, a jeté, il y a dix ans, les bases de la presse électronique en Tunisie. Aujourd’hui, les 17 titres tunisiens, en majorité francophones, connaissent un certain succès. Ce boom n’est pas étonnant : la Tunisie compte trois millions d’internautes assidus. En tête des sites les plus consultés : Mosaïque FM, une radio qui met en ligne l’information quotidienne. Avec 2,4 millions de visiteurs par mois, elle précède deux journaux économiques, businessnewscom.tn (180 000 visiteurs par mois) et webmanagercenter.com (117 000 277 815).

Dans un pays où les médias sont très consensuels et parfois ennuyeux, la presse électronique offre une alternative dynamique. Disponible à tout moment, elle séduit les lecteurs, qui font leur revue de presse en quelques clics. Les annonceurs, qui déboursent entre 18 000 et plus de 50 000 dinars (environ 9 500 et 26 500 euros) par encart chaque année, ne s’y sont pas trompés : un flux moyen de 8 000 à 10 000 visites par jour leur donne une visibilité intéressante. D’autant qu’ils peuvent, à tout moment, avoir un retour exact de leur campagne à travers des systèmes comme Google Analytics qui permet de connaître le profil des lecteurs, leur provenance, les pages les plus lues ainsi que, pour chaque internaute, le temps passé sur une page ou un article. Quant aux éditeurs, ils s’accordent à dire que l’accès aux sites ne peut être payant et que seule la publicité ou certains services aux entreprises doivent assurer l’équilibre financier des sites.

Pour l’instant, la presse électronique ne fait pas d’ombre aux journaux papier. « Tout est une question d’angle, explique Amel Mzabi, directrice de L’Éco-Journal. La presse écrite traite de l’actualité plus en profondeur que la presse électronique, qui est dans l’immédiat. Nous répondons de façon différente aux attentes d’un même lectorat. » La presse en ligne reste à l’affût de l’information donnée en temps réel, mais aussi de rédacteurs francophones de qualité ; Webmanager et Businessnews, respectivement 25 et 16 collaborateurs, ne demandent qu’à étoffer leurs équipes.

Rectificatif : Webmanagercenter.com a réagit à la publication de cet article en contestant le chiffre de fréquentation de son site web que nous avons indiqué. Selon le certificateur de sites web XiTi, ce journal tunisien en ligne d’information économique a reçu 277 815 visiteurs au mois d’avril 2010. Que les intéressés et les lecteurs veuillent bien nous excuser pour cette regrettable erreur.

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