Retour au pays

Grâce à la Toile, certains auteurs de BD font leurs planches à distance. Et travaillent pour des éditeurs européens sans quitter leur contrée.

L’auteur gabonais Pahé n’a jamais quitté Bitam, sa ville natale. © DR

L’auteur gabonais Pahé n’a jamais quitté Bitam, sa ville natale. © DR

Publié le 3 mai 2010 Lecture : 1 minute.

Numérique : la carte à jouer
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Numérique : la carte à jouer

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Longtemps, sans exil, point de salut pour les auteurs africains. Malgré le talent dont ils pouvaient disposer, éditer un album relevait souvent de la ­chimère. Les éditeurs étant rares, les auteurs ont pris l’habitude d’émigrer en Europe pour travailler.

Le numérique va-t-il changer la donne ? Depuis le milieu des années 2000, des auteurs commencent à se faire connaître sans avoir besoin de quitter leur pays. C’est le cas du Congolais Thembo Kash, qui travaille depuis Kinshasa sur la série policière Vanity pour l’éditeur belge Joker (le tome II vient de paraître), ou encore celui de Pahé. Le Gabonais, qui n’a jamais quitté sa ville natale de Bitam, connaît un joli succès avec La Vie de Pahé et Dipoula, parues chez Paquet. Internet haut débit, scan des planches et mail pour travailler sur le scénario ont permis cette petite révolution. Mais, avant de collaborer avec l’Europe, encore faut-il pouvoir se faire connaître. Là aussi, la Toile offre une carte à jouer. Des auteurs comme Pat Masioni entretiennent soigneusement leur blog. Les sites internet et les toutes nouvelles plates-formes de BD numériques (foolstrip.com a édité en ligne une BD d’Al’Mata et Edimo) devraient également permettre aux auteurs de montrer leur art… sans quitter l’Afrique. 

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