Dadis trépigne d’impatience
Depuis son départ forcé du pouvoir – après une tentative d’assassinat manquée contre lui – l’ex-numéro un du régime guinéen ne pense qu’à rentrer à Conakry.
Dadis Camara, qui se repose à Ouagadougou depuis le 13 janvier, commence à trouver le temps long. Arrivé très affaibli du Maroc, où il a été soigné après la tentative d’assassinat dont il avait été victime le 3 décembre dernier, l’ancien chef de la junte guinéenne a repris 10 kg, se sent en pleine forme et aimerait bien rentrer en Guinée, où il compte encore quelques partisans (dans la région forestière de N’Zérékoré, des jeunes ont constitué des groupes de soutien). Au moins trois chefs d’État africains lui ont téléphoné récemment pour lui conseiller de n’en rien faire.
De son côté, la communauté internationale insiste pour que son éventuel retour n’ait pas lieu avant l’élection présidentielle. Fixée au 27 juin, celle-ci pourrait être reportée pour des raisons techniques. Actuellement soigné en France, le président de la Commission électorale indépendante et ses services sont très critiqués pour leur lenteur. Certains candidats mettent en doute la fiabilité de la liste électorale, d’autres s’inquiètent des retards dans l’organisation et la sécurisation du scrutin.
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