Onze candidats sur un air de campagne

Prévue le 28 juin, la présidentielle mobilise les états-majors. Seul le président sortant, Pierre Nkurunziza, n’est pas encore officiellement investi.

Alexis Sinduhje, l’un des prétendants déjà déclarés, à Bujumbura, le 11 avril. © ESDRAS NDIKUMANA/AFP

Alexis Sinduhje, l’un des prétendants déjà déclarés, à Bujumbura, le 11 avril. © ESDRAS NDIKUMANA/AFP

ProfilAuteur_TshitengeLubabu

Publié le 23 avril 2010 Lecture : 1 minute.

Le scrutin du 28 juin signera la fin de la période post-transition, marquée par la victoire du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD, au pouvoir) aux élections générales de 2005 et l’élection, par le Parlement, de Pierre Nkurunziza à la tête du pays. Le 28 juin, les Burundais – et c’est cela la grande innovation – éliront leur président au suffrage universel direct. Pour le moment, il serait hasardeux d’avancer le nom d’un éventuel vainqueur. Des indices révélateurs viendront des résultats des éditions communales, le 21 mai. Cette consultation permettra d’avoir une idée précise du poids de chaque formation. Mais le parti vainqueur des communales remportera-t-il aussi la présidentielle ? C’est à voir.

Même si le bilan de Pierre Nkurunziza, président sortant, est très mitigé, certains analystes parient sur un duel entre le président sortant, probable candidat du CNDD-FDD, et Agathon Rwasa, le chef des Forces nationales de libération (FNL).

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C’est le 24 avril, à l’occasion du congrès extraordinaire du CNDD-FDD, que les Burundais sauront si Pierre Nkurunziza briguera un deuxième mandat. En dépit de tous les déchirements que le parti au pouvoir a connus ces trois dernières années, beaucoup pensent que Nkurunziza a toutes les chances d’être choisi par le comité des sages de son parti.

En attendant, onze personnalités se sont déjà positionnées. Parmi elles, deux anciens présidents, Domitien Ndayizeye, candidat du Front pour la démocratie au Burundi (Frodebu), et Jean-Baptiste Bagaza, chef de l’État de 1976 à 1987, qui défendra les couleurs du Parti pour le redressement national (Parena). Il y a aussi Alice Nzomukunda, ancienne vice-présidente de la République et dissidente du parti au pouvoir ; Léonard Nyangoma, considéré comme le chef historique de l’ancienne rébellion ; Agathon Rwasa, leader des FNL. Et un nouveau venu, Alexis Sinduhije, ancien journaliste entré récemment en politique, considéré comme le chouchou des jeunes et des intellectuels…

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