Kinshasa fier de son armée
Le gouvernement s’est félicité de l’attitude des militaires lors de l’attaque de Mbandaka.
Le gouvernement congolais s’efforce d’apporter des réponses aux nombreuses questions qui entourent la prise de Mbandaka, la capitale de l’Équateur, dans le nord-ouest du pays, le 4 avril.
Les assaillants – qualifiés de « terroristes » – appartiennent à une armée baptisée Nzobo ya Lombo (les « Bandits du village »), a déclaré, le 9 avril, le ministre de la Communication, Lambert Mende. Leur chef militaire, ancien des Forces armées zaïroises – l’armée au temps du maréchal Mobutu Sese Seko –, a été tué lors de récents accrochages avec les forces de sécurité. Son remplaçant est un certain Udjani, a-t-il poursuivi. Les Bandits du village ont été « sponsorisés » par au moins quatre élus – deux nationaux et deux provinciaux. Ils ont également été « renforcés » par « quelques démobilisés », notamment.
Au lendemain de l’attaque, des sources émettaient, sous le couvert de l’anonymat, une hypothèse que les précisions de Lambert Mende confirment en partie : les rebelles enyeles bénéficient de complicités de « déçus » de l’armée. Autre analyse qui avait cours après les « événements » : les Forces armées de RD Congo (FARDC) ont plié sans résistance devant l’ennemi. Un avis que le ministre de la Communication ne partage pas, affirmant que « de hauts faits d’armes ont été accomplis à Mbandaka » et que le pays retrouve « plus vite que prévu » ses capacités militaires.
Cette divergence de vues en cache une autre : le gouvernement congolais appelle de ses vœux un départ d’ici à la fin de 2011 des 22 000 hommes de la Mission de l’Organisation des Nations unies au Congo (Monuc). Jugeant ce départ prématuré, certains membres de la classe politique ainsi que des diplomates trouvent en la prise de Mbandaka un argument. Du 17 au 19 avril, le Conseil de sécurité des Nations unies devait se rendre à Kinshasa pour examiner le renouvellement du mandat de la Monuc.
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