Le retour de Babangida
Le général Ibrahim Babangida, qui avait été écarté de la présidentielle de 2007 au profit d’Umaru Yar’Adua, compte se présenter 2011.
À la présidentielle de 2007, Umaru Yar’Adua, adoubé par Olusegun Obasanjo, lui avait coupé l’herbe sous le pied. Cette fois, le général Ibrahim Babangida, 68 ans, n’a pas l’intention de rester sur la touche. IBB, comme l’appellent les Nigérians, s’est déclaré candidat pour 2011, avec ou sans le soutien de sa formation, le Parti démocratique du peuple (PDP).
Depuis, il multiplie les sorties, n’hésitant pas à décocher quelques flèches au gouvernement en place. « Il faut du leadership pour bâtir une nation », a-t-il déclaré, allusion au manque de charisme d’Umaru Yar’Adua, par ailleurs malade depuis cinq mois. Quant au président par intérim, Goodluck Jonathan, il est épinglé sur son incapacité à mettre fin aux affrontements meurtriers qui ont lieu dans le centre du pays.
La candidature de l’ancien militaire, au pouvoir entre 1985 et 1993, divise la scène politique nigériane, et les accusations d’enrichissement illicite fusent. Le général candidat balaie les objections d’un revers de la main : « De toute façon, je suis l’homme le plus surveillé du pays, a-t-il déclaré à la BBC. S’il n’y a eu aucune inculpation contre moi en dix-sept ans, c’est qu’il n’y a rien à me reprocher, ou que quelqu’un fait mal son travail. »
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