La justice française entend Tounzi
Miloud Tounzi a affirmé « ne rien savoir sur la disparition ou l’enlèvement » de Ben Barka aux magistrats français venus récemment l’interroger à Rabat.
![L’opposant marocain Mehdi Ben Barka a été enlevé en 1965. Son corps n’a jamais été retrouvé. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/04/23/023042010102051000000ben-barka.jpg)
L’opposant marocain Mehdi Ben Barka a été enlevé en 1965. Son corps n’a jamais été retrouvé. © AFP
Recherché sans succès depuis trois ans par le juge d’instruction parisien Patrick Ramaël, qui souhaite l’entendre dans le cadre de l’enquête sur la disparition, en 1965, de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka, Miloud Tounzi a été récemment entendu à Rabat par la justice française. Mais en qualité de partie civile. L’ancien commissaire des services secrets a en effet porté plainte pour violation du secret de l’instruction.
En présence de trois magistrats – un Marocain et deux Français –, Tounzi a soutenu qu’un journaliste l’avait informé par téléphone, le 19 octobre 2007, qu’il était visé par un des quatre mandats d’arrêt internationaux délivrés par le juge Ramaël contre des responsables marocains. Or, l’annonce de l’émission de ces mandats n’est intervenue que trois jours plus tard et a coïncidé avec l’arrivée au Maroc du président Nicolas Sarkozy, à l’occasion de sa première visite d’État… Tounzi jure « ne rien savoir sur la disparition ou l’enlèvement » de Ben Barka. « J’ai subi un dommage psychique et moral considérable », a-t-il expliqué aux magistrats français.
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