A la recherche d’un vrai modèle économique pour le solaire
Progressivement, le Maroc s’équipe en installations solaire – thermiques ou photovoltaïques – et comble son retard.
Maroc : la démarche verte
Comme le souligne d’entrée de jeu Mustapha Bakkoury, le président du directoire de l’Agence marocaine de l’énergie solaire (Masen), spécialement créée pour assurer le pilotage et la conduite du plan solaire, « le pays est en train de basculer d’une logique de rattrapage à une logique d’anticipation ».
Agence à capitaux publics, la Masen est financée par l’État, l’Office national de l’électricité (ONE), la Société d’investissements énergétiques (SIE)et le Fonds Hassan-II pour le développement économique et social.
Elle est notamment chargée de la conception, des études, du choix des opérateurs, ainsi que du suivi de réalisation et de gestion du chantier. Outre les préoccupations de production d’énergie d’origine solaire, l’agence doit également intervenir sur l’intégration industrielle et régionale, mais aussi sur les volets recherche et développement (R&D) et formation.
« L’agence s’intercale entre les pouvoirs publics, fortement engagés, et l’ONE, appelé à devenir le principal client », précise Mustapha Bakkoury. Soucieuse de créer une véritable filière économique, la Masen souhaite par ailleurs impliquer les entreprises marocaines.
Thermique ou photovoltaïque ?
Premier projet sur lequel planche l’agence : celui de 500 MW à bâtir près de Ouarzazate d’ici à 2015. L’appel d’offres, qui sera lancé avant la fin de l’année, concernera plusieurs lots, car, de l’avis des techniciens, il ne serait pas raisonnable de construire des centrales de plus de 200-250 MW. Trop risqué, sur le plan technique comme stratégique. Deux technologies de production solaire fondamentalement différentes sont en forte évolution : le solaire photovoltaïque (utilisation de silicium) et le solaire thermique (chaleur collectée par des miroirs).
« Notre démarche est de définir un cahier des charges fonctionnel de ce qui est attendu et de laisser la question de la technologie comme étant un élément de réponse à ce cahier des charges. Le débat technologique ne sera pas tranché chez nous. Beaucoup de questions vont rester volontairement en suspens. Car, sur le plan technologique notamment, il y a eu de nombreuses évolutions ces derniers temps et nous pensons qu’il y en aura encore beaucoup à venir », indique Mustapha Bakkoury.
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