Témara, un campus pas comme les autres
Reportage dans le campus Veolia Environnement de Témara, près de Rabat.
Maroc : la démarche verte
Des salles de classe tout équipées, une vaste cantine où se retrouvent élèves et formateurs, un laboratoire de travaux pratiques… En apparence, le campus Veolia Environnement de Témara (près de Rabat) est une école comme une autre. Mais il suffit de se promener dans ses jardins pour constater qu’ici les matières sont un peu particulières. Sur de grands plateaux d’entraînement, les élèves, eux aussi un peu particuliers, peuvent se former aux techniques de l’éclairage public, des branchements sous tension ou encore du raccordement d’eau sur des répliques miniatures de réseaux d’électricité ou d’assainissement urbains.
Créé en mars 2004, le campus Veolia dispose d’un budget annuel de 16 millions de dirhams (1,4 million d’euros) et fait partie du réseau de 11 campus qu’a ouvert le groupe à travers le monde. C’est le troisième en Afrique, après le Gabon et l’Égypte. « La création d’un campus de ce type correspond à la culture du groupe Veolia, qui est présent au Maroc depuis 2001. Nous voulons transmettre nos valeurs et notre savoir-faire à nos collaborateurs afin que s’opère un transfert d’expertise », explique sa directrice, Rachida Zellag. Le campus accueille en effet les collaborateurs du groupe, les sous-traitants ainsi que les agents des collectivités locales.
Un centre d’innovation
Dans l’une des salles de cours, un formateur projette sur écran les règles de base de l’écoconduite. Ses élèves sont des chauffeurs de bus qui vont bientôt être amenés à conduire des véhicules dans la commune de Rabat, où Veolia a remporté la concession des transports urbains. « On leur inculque les règles de sécurité routière, les gestes pratiques pour mieux respecter l’environnement, mais nous faisons aussi des cours d’alphabétisation, car certains ont de très grandes lacunes », explique Henrik Sandberg, responsable de la formation internationale sur le campus.
S’il forme essentiellement aux métiers de l’électricité, de l’eau et de l’assainissement, le campus est aussi un centre d’innovation, comme en témoigne le développement du système Saqayti (« ma fontaine », en arabe). Développées en 2006 sur le campus, ces bornes d’eau potable, qui fonctionnent grâce à une carte à puce, permettent désormais à de nombreuses familles de mieux gérer leur consommation en eau, dans des quartiers où elles ne sont pas desservies individuellement. Les premières communes à avoir adopté Saqayti ont noté une baisse de leur budget de consommation d’eau de près de 50 %. La commune de Tanger a déjà commandé 45 nouvelles bornes.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Maroc : la démarche verte
Les plus lus
- Ilham Aliyev, l’autocrate qui veut « dégager » la France d’Afrique
- Carburant en Afrique : pourquoi les exportateurs mondiaux jouent des coudes pour a...
- De Yaoundé à l’Extrême-Nord : voyage sur les routes de l’impossible
- En Guinée, Mamadi Doumbouya élevé au grade de général d’armée
- Au Kenya, l’entourage très soudé de William Ruto