Saïda Balti, une pharmacienne au cœur de la mondialisation

Portrait de la fondatrice de Cogepha.  

Saïda Balti. © Ons Abid pour J.A

Saïda Balti. © Ons Abid pour J.A

Publié le 21 avril 2010 Lecture : 1 minute.

Le temps des femmes
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Le temps des femmes

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« Nous, les femmes chefs d’entreprise, on parle peu mais on agit ! » La phrase est lâchée avec un large sourire. Pharmacienne de formation, Saïda Balti a fait la réussite de la Cogepha, le plus important grossiste-répartiteur de produits pharmaceutiques de Tunisie. Si l’aventure démarre en couple en 1986, la disparition accidentelle de son mari, il y a maintenant plus de quinze ans, la propulse aux avant-postes.

Aujourd’hui, la Cogepha affiche un chiffre d’affaires de 100 millions de dinars tunisiens (52,2 millions d’euros). Sa réussite, dans un secteur fortement concurrentiel, n’a pas plu à tout le monde. « On lui a mis des bâtons dans les roues, confie un proche. On a tenté de lui créer des problèmes de trésorerie, soit en exigeant d’elle un paiement anticipé, soit en tardant à lui régler la facture. » Elle baisse les yeux, relève la tête et sourit encore : « Il faut être forte et avoir une vision à long terme. » Pour faire face au « match de la mondialisation », comme elle dit, la patronne s’est attelée à la mise en place d’indicateurs de performance sur tous les postes de l’entreprise, « jusqu’au déchargement des camions », précise-t-elle. En femme d’affaires avisée de 53 ans, mère de cinq enfants – quatre garçons et la cadette de 12 ans –, elle a commencé à organiser sa succession et a transmis, en mars 2009, le titre de PDG à son aîné, Razi Miliani, 26 ans. Elle peut ainsi mieux se concentrer sur les orientations stratégiques et managériales de la Cogepha, ainsi que sur l’officine de nuit qu’elle a ouverte l’an passé dans le quartier du Bardo, à Tunis.

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Les combinés qui occupent son large bureau ne cessent de sonner, l’obligeant à jongler entre appels professionnels et coups de fil de ses enfants. Son credo : « Je veux plus de spiritualité dans ce que je fais », insiste la femme à poigne.

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