Khadija Doukali Tahiri, femme d’affaires exposée

Portrait de l’administratrice de la Société de pêche hauturière et de valorisation des produits de la mer (Pevap), fondatrice d’Euromed Consulting et de Coccinelle Communication.

Khadija Doukali Tahiri. © treal et J.Ruiz pour J.A

Khadija Doukali Tahiri. © treal et J.Ruiz pour J.A

Publié le 21 avril 2010 Lecture : 1 minute.

Le temps des femmes
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Le temps des femmes

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« Quand on s’expose, il y a souvent un retour de boomerang, surtout lorsqu’on est une femme, car il est plus facile de nous attaquer », admet avec une petite dose d’amertume Khadija Doukali Tahiri, 47 ans, lorsqu’elle évoque son ascension dans le secteur de la pêche et au sein des instances patronales marocaines, puis la campagne de dénigrement dont elle fut victime via la presse – en 2006. Présidente de la Fédération des industries de la mer (FIM) et fondatrice de l’Association des femmes chefs d’entreprise du Maroc (Afem), elle a préféré prendre le large. Direction le Canada pour une année sabbatique avec ses deux enfants ; son époux faisant les allers-retours. « Étant au cœur des négociations entre le Maroc et l’Union européenne sur les droits de pêche, je dérangeais certains lobbies », explique aujourd’hui cette patronne revenue au pays en toute discrétion, qui préfère tourner la page mais qui a bien du mal à oublier les « attaques sexistes ».

Si Khadija Doukali Tahiri a conservé des responsabilités au sein de l’entreprise familiale – la Société de pêche hauturière et de valorisation des produits de la mer (Pevap), dirigée par son père, Mohamed Doukali –, elle s’est lancée dans une nouvelle aventure : la communication et l’événementiel avec Coccinelle Communication et le conseil en stratégie avec Euromed Consulting. L’activité a changé mais pas le style, ni la volonté. « Une femme doit avant tout se comporter en chef d’entreprise, ne pas mettre en avant le genre et réunir les compétences requises », assure cette titulaire d’un DEA en stratégie financière (Paris-XIII) et d’un MBA obtenu également à Paris (ESCP).

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Sans rancœur, ni esprit de vengeance, elle est persuadée qu’il y a de la place pour les femmes d’affaires au Maroc. Salwa Akhannouch (groupe Aksal), Miriem Bensalah (Eaux minérales d’Oulmès), Laïla Mamou (Wafasalaf), Saïda Lamrani (Safari)… Il est vrai que les exemples ne manquent pas.

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