L’Afrique en ligne de mire
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France Télécom est prêt à investir 7 milliards d’euros dans des acquisitions en Afrique et au Moyen-Orient, d’ici à cinq ans, pour doubler ses revenus dans les pays émergents, a annoncé Stéphane Richard, son directeur général depuis le 1er mars.
Le mois dernier, l’indien Bharti Airtel avait montré l’exemple en rachetant (pour 8 milliards d’euros) les activités africaines du koweïtien Zain, présent dans quinze pays du continent. Peu avant, il avait échoué par deux fois à reprendre le sud-africain MTN, premier opérateur mobile du continent.
« Si nous pouvions acquérir un portefeuille d’actifs plus rapidement, ce serait une très bonne chose », a expliqué Richard à l’agence Bloomberg. Pour lui, l’objectif de doubler les revenus dans la région d’ici à cinq ans se traduira par un gain de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires (2 milliards apportés par les nouvelles acquisitions et 1 milliard généré par les ventes des filiales existantes). Pour en arriver là, France Télécom devra investir « 5 à 6 milliards d’euros, voire 7 » dans des acquisitions.
« Le ton est un peu plus agressif qu’avant, mais c’est en ligne avec ce qu’il a expliqué au cours des road shows, note Frédéric Doussard, analyste au cabinet Oddo Securities. Cette stratégie a du sens tant que le prix des acquisitions reste raisonnable. »
Les premières cibles de l’opérateur français se situent en Afrique de l’Ouest, dans les pays où il est encore absent. Il est notamment à l’affût au cas où Bharti viendrait à se débarrasser des activités de l’ex-Zain en Sierra Leone, au Burkina, au Gabon ou au Ghana. « Nous avons misé sur l’Afrique il y a quelques années. C’était le bon choix, les opportunités ne manquent pas », conclut Richard.
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