Toubous non grata
Les bulldozers des autorités libyennes ont commencé, au début d’avril, la mise en exécution du « plan de destruction » des villages toubous de la région d’Al-Koufrah, dans l’extrême sud-est du pays. Des croix ont été peintes sur plus de sept cents maisons condamnées à la démolition au prétexte officiel qu’elles se trouvent sur le tracé d’une autoroute en construction. Dénoncée depuis plusieurs mois, notamment par Amnesty International, cette campagne d’éradication vise les tribus « noires », qui refusent de faire acte d’allégeance au pouvoir central. Depuis les émeutes sanglantes de novembre 2008, ces « rebelles » et leurs familles ne sont plus reconnus par les autorités locales, qui leur interdisent l’accès aux hôpitaux et aux écoles et refusent de leur accorder papiers d’identité et certificats de naissance. La démolition de leurs demeures, sans autre forme de procès ni compensations, vise tout simplement à les chasser vers les pays voisins, le Tchad et le Soudan.
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