Vers une surveillance des droits de l’homme par l’ONU?
Une association sahraouie pro-Polisario a réclamé l’octroi à l’ONU d’un mandat de surveillance du respect des droits de l’homme dans les provinces du Sud marocain. Rabat pose deux conditions.
![Christopher Ross (au centre) lors d’une visite à Tindouf, le 22 février 2009. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/04/14/014042010181049000000ross.jpg)
Christopher Ross (au centre) lors d’une visite à Tindouf, le 22 février 2009. © AFP
L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, qui a remis le 8 avril son rapport d’étape au Conseil de sécurité, a reçu le lendemain une lettre émanant d’une association pro-Polisario active à l’intérieur du territoire, l’Association sahraouie des victimes des violations graves des droits de l’homme commises par l’État du Maroc (ASVDH). Cette lettre, rédigée avec l’assistance d’une organisation de soutien proche du Parti communiste français, lui demande d’octroyer aux bérets bleus de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) un mandat de surveillance du respect des droits humains dans les « provinces du sud » du Maroc. Une proposition déjà suggérée par Ross lui-même, accueillie avec enthousiasme par le Polisario et à laquelle Rabat n’a pas dit non, à deux conditions. Un : que ce mandat puisse s’exercer également à l’intérieur des camps de la région de Tindouf. Deux : que le Polisario accepte la mise en place, dans ces mêmes camps, d’associations favorables au Maroc – tout comme le Maroc tolère l’activité des indépendantistes de l’ASVDH dans les territoires qu’il contrôle. À noter que ces derniers organisent régulièrement des visites dites de solidarité dans les campements de réfugiés sahraouis en Algérie. La dernière en date de ces délégations a reçu, à son retour le 6 avril à l’aéroport de Laayoune, un accueil houleux. Mais ses membres n’ont pas été inquiétés par la police marocaine.
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