Mouatassim Belghazi : « L’opération nous mènera à la fin de l’année »

Le président-directeur général de l’Omnium nord-africain (ONA) donne son éclairage sur la fusion avec la Société nationale d’investissement (SNI).

Pour le PDG de l’ONA, la fusion avec la SNI va permettre au groupe de se recentrer. © Alexandre Dupeyron pour J.A.

Pour le PDG de l’ONA, la fusion avec la SNI va permettre au groupe de se recentrer. © Alexandre Dupeyron pour J.A.

Publié le 8 avril 2010 Lecture : 2 minutes.

JEUNE AFRIQUE : Que va apporter cette fusion à l’ensemble ?

Mouatassim Belghazi : Cette opération correspond avant tout à un recentrage stratégique du mode de fonctionnement du tandem ONA-SNI, vers une structure unique de holding d’investissement, qui se consacrera au pilotage stratégique de ses participations. Cela permettra de simplifier l’organigramme et d’annuler les doublons actuels : les deux holdings détiennent en effet de nombreuses participations communes. Cette opération permettra ensuite de gagner en lisibilité, car même si la rotation d’actifs de 2003 a défini un rôle distinct pour chacun des holdings, on a pu constater qu’ils restaient intimement liés aux yeux de la communauté financière et du grand public.

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Quel sera l’impact sur la Bourse de Casablanca ?

Si le retrait de l’ONA et de la SNI de la place en diminuera automatiquement la capitalisation boursière, l’impact de l’opération accroîtra les volumes des transactions, et donc la liquidité du marché. La surreprésentation de l’ensemble ONA-SNI par rapport à son poids réel dans l’économie, à travers la cotation non seulement des holdings mais aussi de ses filiales, altérait la représentativité de la Bourse.

Comment seront gérées les différentes participations ?

Dans les sociétés matures – Attijariwafabank, Cosumar, Lesieur et Centrale laitière –, le holding aura des participations comprises entre 20 % et 40 %, et se limitera à un rôle actif dans les organes de gouvernance et comités qui en découlent. Nous aurons par ailleurs, comme pour Lafarge, Sonasid et Renault Maroc, des participations stratégiques de 20 % à 50 % aux côtés de partenaires internationaux qui assumeront la gestion opérationnelle. Enfin, le holding s’investira davantage dans le pilotage stratégique des projets de développement en tant qu’actionnaire unique ou majoritaire au sein de sociétés en phase de développement : Wana, Marjane, Onapar et Nareva.

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Selon quel calendrier s’opérera la fusion ?

Le déploiement des offres publiques d’achat de l’ONA et de la SNI va nous mobiliser jusqu’en juillet. Au lendemain de leur radiation s’enclenchera la fusion proprement dite des deux entités – démarches juridiques et réorganisation de l’ensemble –, ce qui devrait nous mener à la fin de l’année. Dans la foulée, la cession du contrôle en Bourse des sociétés matures se mettra en place.

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À travers cette opération, quel message veut faire passer le Maroc aux investisseurs internationaux ?

La gestion nouvelle fera la part belle à la transparence et au pouvoir des marchés. Les managements respectifs des filiales défendront leur cap et leur bilan face au marché, qui pourra saluer leur action, ou la sanctionner. 

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