Réglement de comptes au MLC

ProfilAuteur_TshitengeLubabu

Publié le 15 avril 2010 Lecture : 1 minute.

Depuis le 23 mars, à la suite d’une plénière de l’Assemblée nationale, le député Delly Sessanga Hipungu n’est plus à la tête de la Commission politique, administrative et judiciaire, qu’il dirigeait depuis trois ans. Son parti, le Mouvement de libération du Congo (MLC, opposition), auquel la commission avait été attribuée au terme d’un accord politique à l’époque de Vital Kamerhe, a souhaité son départ. Officiellement pour « des raisons de rotation, nul n’étant indispensable ». En réalité, c’est l’aboutissement d’une crise latente depuis 2007, moment où les déboires du leader du MLC, Jean-Pierre Bemba, ont commencé.

Selon l’un de ses camarades, Delly Sessanga n’a cessé de contester l’actuelle équipe dirigée par le secrétaire général, François Muamba, parce que « non issue d’un congrès ». Raison pour laquelle, depuis deux ans, il n’a plus participé aux activités du MLC. Favorable à l’existence de tendances au sein du parti, il est soupçonné par les siens de tenter de se rapprocher du camp présidentiel. Ce que François Muamba qualifie d’« actes déloyaux et de positions personnelles ».

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Dissident sans le dire, l’avocat (stagiaire, ironisent ses camarades) Delly Sessanga, ancien directeur de cabinet de Bemba et ministre pendant la transition, fait en tout cas bande à part. En janvier, alors que tous les responsables du MLC étaient réunis pour une cérémonie de vœux, il s’est illustré par son absence, préférant consacrer son temps, au même moment, à Envol, une organisation qu’il a créée et qui est perçue comme un parti. Toutefois, pour ne pas prendre le risque de perdre son mandat de député, il n’a pas claqué la porte du MLC.

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