Togo et Burundi montrent l’exemple

L’abolition de la peine de mort progresse sur le continent africain. Le Togo et le Burundi ont supprimé la peine capitale l’année dernière et ils pourraient être suivis par plusieurs autres pays d’Afrique.

Exécution à Téhéran, le 02 août 2007. © Behrouz Mehri AFP/archives

Exécution à Téhéran, le 02 août 2007. © Behrouz Mehri AFP/archives

Publié le 8 avril 2010 Lecture : 1 minute.

Ils sont à l’honneur du dernier rapport sur la peine de mort d’Amnesty International, publié le 30 mars. En 2009, le Burundi et le Togo ont en effet été les seuls pays au monde à supprimer le châtiment suprême de leur législation, entrant ainsi dans le club des 93 nations abolitionnistes.

Ils pourraient être rejoints par le Bénin, où un projet de loi en ce sens a été déposé au Parlement en novembre 2009. Au Kenya, le gouvernement avait annoncé, en août de la même année, que plus de 4 000 condamnés à mort verraient leur sentence commuée en peine de prison. « L’Afrique sera peut-être le prochain continent abolitionniste », s’est réjoui Arnaud Gaillard, coordinateur du collectif Ensemble contre la peine de mort (ECPM), en février 2010, à l’issue du congrès mondial consacré à ce thème, allant jusqu’à parler de « contamination positive ». Cette contagion n’a cependant pas encore gagné le Botswana et le Soudan, les deux seuls pays d’Afrique subsaharienne à avoir procédé à des exécutions en 2009.

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Un tableau plus sombre en Iran ou en Chine

De manière générale, les auteurs du rapport, qui se veulent optimistes, soulignent que l’opinion se montre de plus en plus favorable à l’abolition, grâce, notamment, aux appels à un moratoire mondial lancés par les Nations unies en 2007 et 2008. Mais s’ils se félicitent qu’il n’y ait pas eu une seule exécution en Europe l’an dernier, ils dressent un bilan beaucoup plus sombre de la situation dans des pays comme la Chine ou l’Iran.

Au total, il y aura eu, en 2009, au moins 714 exécutions dans le monde, un chiffre officiel très en deçà de la réalité puisqu’il exclut les condamnés chinois, dont Pékin se refuse à communiquer le nombre, et qui se comptent sans doute en milliers.

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