Eriksson : un pari en or
Sven Göran Eriksson, nouvel entraîneur des Eléphants. © Reuters
Le Néerlandais Guus Hiddink avait décliné l’offre. Le 28 mars, la Fédération ivoirienne de football (FIF) a finalement choisi le Suédois Sven-Göran Eriksson (62 ans) pour diriger la sélection nationale lors du Mondial 2010, qui se déroulera en Afrique du Sud du 11 juin au 11 juillet. Tombée dans un groupe difficile – avec le Brésil, le Portugal et la Corée du Nord –, la Côte d’Ivoire cherchait un entraîneur expérimenté, après une CAN 2010 ratée. Pour Jacques Anouma, président de la FIF, le Suédois a « le devoir de booster cette équipe nationale ». « Je pense qu’on peut créer la surprise », poursuit-il.
Sélectionneur de l’Angleterre entre 2001 et 2006, Eriksson n’y a pas gardé que des amis. Arrivé à la tête des Three Lions auréolé de ses succès à la Coupe de l’UEFA avec l’IFK Göteborg (Suède) et de ses sept titres remportés avec la Lazio de Rome, il avait été pris en grippe par les tabloïds britanniques après une affaire de mœurs. Faisant de lui un symbole du « foot business », ils avaient allègrement tancé son intérêt pour l’argent (il gagnait alors 3,3 millions d’euros par an). La fédération l’avait démis de son poste deux ans avant le terme de son contrat, lui versant au passage une indemnité de 5,4 millions d’euros.
En avril 2009, le Mexique lui a concédé 2,2 millions d’euros d’indemnités de licenciement pour un contrat lui aussi rompu deux ans avant son échéance. Attaqué sur son nouveau deal avec un « pays pauvre », Eriksson se défend : « Mon salaire [2,2 millions d’euros pour quatre mois] est inférieur à la moitié des 6 millions de livres sterling [6,7 millions d’euros] que l’Angleterre verse à Fabio Capello, l’actuel sélectionneur. Je ne pense pas être si bien payé que ça », a-t-il déclaré à une station de radio britannique.
