Desertec s’étend au Maroc et à la Tunisie
Le consortium Desertec s’ouvre à quatre nouveaux sociétaires, dont le marocain Nareva, producteur d’énergie renouvelable. Ils seront rejoints sous peu par la Steg, le principal opérateur électrique tunisien.
Pas à pas, Desertec s’internationalise. Cette initiative d’industriels, en majorité allemands, qui vise à produire, d’ici à 2040, 15 % de l’électricité européenne sous le soleil du Sahara, est consciente que ce projet doit recueillir l’adhésion des pays concernés. Depuis sa création en octobre 2009, la Desertec Industrial Initiative (DII), la société chargée des études de faisabilité, démarche des partenaires dans les pays d’Europe du Sud et du Maghreb. Après l’algérien Cevital, membre de la première heure, c’est au tour du marocain Nareva (filiale à 100 % de l’ONA, le premier groupe industriel privé marocain) de se joindre à l’italien Enel, à l’espagnol RED et à Solar (filiale du français Saint-Gobain) dans un deuxième tour de table arrêté le 23 mars.
Créée en 2005 et spécialisée dans les métiers de l’énergie et de l’environnement, Nareva (3,8 millions de DH de chiffre d’affaires, 21 salariés en 2007) a l’objectif de devenir le premier producteur privé d’électricité renouvelable du Maroc en augmentant sa production à 300 MW entre 2010 et 2012. Elle trouve dans Desertec un axe de développement, comme en témoigne son PDG, Ahmed Nakkouch : « Nous partageons la vision de Desertec et participons à ce projet qui rejoint l’ambitieux programme marocain de développer le secteur éolien et solaire, avec comme objectif de produire 2 000 MW en 2020. »
Plus-value technologique
D’ici au 3 avril, le Maghreb comptera un deuxième opérateur énergétique dans les rangs de Desertec avec la filiale énergie renouvelable de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg), principal opérateur du pays (77 % de la production nationale). Bien qu’elle refuse pour l’heure de confirmer l’information, la DII ne cache pas sa satisfaction d’accueillir ces nouveaux acteurs. « Nous avons refusé certains candidats, notamment des banques, car nous privilégions des membres locaux ou des industriels pouvant nous apporter une plus-value technologique », explique Alexander Mohanty, porte-parole de la DII, qui ajoute cependant qu’un deuxième cercle est ouvert à des partenaires associés, parmi lesquels figure déjà le spécialiste américain du photovoltaïque, First Solar. Leur soutien financier se limite à un sponsoring alors que les membres du consortium doivent s’acquitter d’une cotisation annuelle de 150 000 euros sur trois ans.
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