Shirin Ebadi : non aux sanctions, oui au boycott

Publié le 1 avril 2010 Lecture : 1 minute.

Depuis qu’elle a quitté son pays juste avant l’élection présidentielle, en juin dernier, Shirin Ebadi, 62 ans, Prix Nobel de la paix en 2003, porte son message de capitale en capitale. Après Londres, New York, Genève, elle était à Paris, le 15 mars, pour présenter son dernier livre, La Cage dorée (éd. Archipel). Son nouveau leitmotiv : la lutte pour la démocratie en Iran ne doit pas être occultée par la question nucléaire. « C’est l’arbre qui cache la forêt des atteintes aux droits de l’homme », a-t-elle déclaré à notre confrère du Nouvel Observateur. Elle estime que des frappes militaires contre l’Iran produiraient l’effet inverse de celui recherché, car elles fédéreraient le peuple derrière le régime. « L’absence de démocratie constitue, au même titre que la bombe atomique, une menace pour la paix dans le monde », a-t-elle également déclaré dans une interview au quotidien britannique Financial Times. Quant aux sanctions économiques, elles ne sont pas adaptées, car c’est le peuple qui souffre le plus de la hausse des prix et des diverses pénuries. Selon elle, il faut plutôt sanctionner les entreprises occidentales qui font des affaires avec Téhéran en lui fournissant ce dont il a besoin pour mater les manifestants, contrôler internet et censurer les télécommunications.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires