FLN: la perte d’influence d’un ancien parti unique
Ce ne sont certainement pas les performances électorales du FLN qui ont valu à Abdelaziz Belkhadem d’être reconduit à sa tête. À son arrivée, en 2004, au poste de secrétaire de l’instance exécutive qui a remplacé le comité central et le bureau politique de l’ère Benflis, Belkhadem se retrouve à la tête de la première force politique du pays : plus de 34 % des voix aux législatives du 30 mai 2002 et la majorité absolue aux deux chambres du Parlement. Une législature plus tard, le FLN demeure le premier parti, mais son audience s’est effritée. Il ne rallie plus que 22 % des électeurs et a perdu plus de soixante sièges à l’Assemblée populaire nationale (APN). Et les sénatoriales de décembre 2009 ont confirmé ce recul.
Au niveau local, Le FLN ne dispose de la majorité absolue que dans 161 communes, sur un total de 1 640. Une érosion qui a profité au frère jumeau, et néanmoins rival, le Rassemblement national démocratique (RND, d’Ahmed Ouyahia). Mais les échecs électoraux n’ont que peu de retombées sur les finances du parti, chaque élu étant tenu de verser la moitié de son salaire au FLN. Avec ses milliers d’élus, la formation de Belkhadem reste la plus nantie du paysage politique algérien.
Mais le drame du FLN est lié au recrutement. Redoutable machine électorale, le parti attire plus d’opportunistes que de jeunes militants. Du coup, au niveau national ou local, les perspectives se limitent à la prochaine échéance électorale, occultant tout débat sur le devenir du parti, sur son projet de société ou sur la stratégie à suivre pour sortir du sous-développement. Lors du 9e Congrès, tous les esprits étaient donc tournés vers 2012, date de la prochaine législature et du renouvellement des mandats municipaux.
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