Un Chinois au volant de Volvo
Le groupe chinois Geely a racheté le constructeur suédois Volvo dimanche 28 mars. Un nouveau signe de l’irrésistible ascension de son patron, Li Shufu.
![Li Shufu, fondateur du groupe Geely, à Detroit (Etats-Unis) en 2006. © F. CONSTATINI/THE NYT/REA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/03/30/030032010152222000000liu-shufu.jpg)
Li Shufu, fondateur du groupe Geely, à Detroit (Etats-Unis) en 2006. © F. CONSTATINI/THE NYT/REA
Volvo sera très probablement, à partir d’avril, la première grande marque de l’industrie automobile à passer sous contrôle d’une entreprise d’un pays émergent : la Chine. La transaction, qui devait être conclue les 27 et 28 mars, se fera au bénéfice du groupe Geely, créé par Li Shufu, un milliardaire chinois de 47 ans.
Fondé à Göteborg (Suède) par Gustaf Larson et Assar Gabrielsson, Volvo a sorti sa première voiture le 14 avril 1927. Réputées pour leur solidité, ses automobiles ont été complétées par une gamme de camions et d’autocars. En 1999, le groupe a été racheté par l’américain Ford pour environ 7 milliards de dollars. Mais la concurrence et les pertes dues à la crise ont fait chuter sa valeur à 1,8 milliard de dollars (1,3 milliard d’euros) en 2010. Une aubaine pour Li Shufu, qui vient d’entrer dans le club des milliardaires recensés par le magazine américain Forbes.
Ce natif de Taizhou, une petite ville de la province côtière du Zhejiang, au sud de Shanghai, n’a eu aucune peine à trouver des fonds pour racheter la marque : les banques suédoises lui ont prêté 500 millions de dollars, suivies par d’autres banques, européennes et chinoises.
Titulaire d’un mastère d’ingénieur de l’université de Yanshan (dans la province du Hebei, située dans le nord-ouest de la Chine), membre de l’élite – il appartient à la conférence politique consultative du peuple chinois –, Li Shufu est un self-made man. Il a commencé sa carrière dans un laboratoire de photos avant de racheter un atelier de pièces de rechange pour réfrigérateurs, puis une usine de cyclomoteurs. De cette dernière, il a fait une entreprise modèle au cours des années 1990.
Insatiable, il crée sa propre automobile locale, la « Geely », devenue la coqueluche des classes moyennes chinoises. Cinq ans après son lancement en 1998, il vend sa 200 000e voiture. Aujourd’hui à la tête d’un groupe qui produit trente modèles dans six usines au rythme de 300 000 unités par an, Li Shufu s’est fixé un nouvel objectif : produire 2 millions de véhicules en 2015, en Chine et à travers une quinzaine d’usines dans le monde.
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