Pascaline et les grévistes

La grève qui secoue la chaîne de télévision gabonaise TéléAfrica pourrait bientot prendre fin. La présidente du Conseil d’administration serait prête à mettre la main à la poche pour résoudre le conflit.

Pacaline Bongo, présidente du Conseil d’administration de TéléAfrica. © David Ignaszewski

Pacaline Bongo, présidente du Conseil d’administration de TéléAfrica. © David Ignaszewski

GEORGES-DOUGUELI_2024

Publié le 2 avril 2010 Lecture : 1 minute.

En « grève illimitée » depuis le 16 mars pour obtenir les quatre derniers mois de salaires impayés, le personnel de la chaîne privée gabonaise TéléAfrica pourrait obtenir gain de cause dans les prochains jours. Pascaline Bongo, présidente du conseil d’administration et actionnaire principale, serait, d’après l’un de ses collaborateurs, prête à apurer cette dette sur ses deniers personnels.

Menaces de licenciement collectif

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Au début du conflit social, on a frôlé le drame quand TéléAfrica a diffusé des images d’une négociation entamée lors d’une précédente grève, datant de 2006. On y voyait Pascaline Bongo promettre de satisfaire l’essentiel des revendications des employés : régularisation des cotisations à verser à la Caisse nationale de sécurité sociale, élaboration d’une grille des salaires, remise de bulletins de paie en bonne et due forme, renouvellement des équipements…

« Furieuse », selon un représentant du personnel, la présidente a envoyé un émissaire, Célestin Assélé Bongo, qui a menacé, le 19 mars, de « licencier tout le monde », soit environ 152 salariés ! « C’était une manœuvre d’intimidation », relativise le même employé. Toujours est-il que la menace n’a pas été mise à exécution.

Le 25 mars, la négociation menée par Lazare Habourneur, l’un des membres du comité de gestion, a abouti à la promesse de verser les arriérés de salaires, desquels seront déduites les avances consenties en janvier (150 000 F CFA) et en mars (100 000 F CFA) à ceux des salariés qui le souhaitaient. Les grévistes demandent également la nomination d’un directeur général doté de vrais pouvoirs de décision à la place du comité de gestion, taxé d’immobilisme. Selon son entourage, Pascaline envisage de relancer la plus ancienne des chaînes privées du Gabon. Les investissements pourraient porter sur la numérisation de son réseau par câble et le renouvellement des émetteurs vieillissants.

Lire aussi "Le mystère Pascaline" dans le numéro 2569 de Jeune Afrique en kiosques du 4 au 10 avril.

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