La France veille aux réformes
La ministre française de l’Economie Christine Lagarde insiste sur la mise en oeuvre des réformes de la BEAC demandées par le FMI dans une lettre au ministre équato-guinéen de l’Intégration régionale.
Contrairement à une rumeur persistante, la France n’a pas « posé de conditions à la poursuite des réformes » à la Banque des États de l’Afrique Centrale (Beac). Ni « protesté contre la nomination, le 17 janvier, de Lucas Abaga Nchama, le nouveau gouverneur équato-guinéen ». En revanche, Christine Lagarde a, début février, répondu favorablement à Balthazar Engonga, le ministre équato-guinéen de l’Intégration régionale, qui lui demandait, conformément aux statuts de la Beac, l’agrément de la France à l’investiture de ce même Abaga Nchama. Dans sa lettre, la ministre française insistait sur la mise en œuvre du plan de réformes demandé par le FMI et avalisé, fin 2009, par la Beac : il est censé renforcer l’indépendance et les mécanismes de contrôle de l’établissement.
En réalité, la France souhaite calquer le fonctionnement de l’institution sur celui de la BCEAO, dirigée par un gouverneur et deux vice-gouverneurs. Il en résulterait la suppression des trois postes de directeurs généraux et des douze postes de directeurs centraux – et donc une limitation de l’influence des États. Ce train de réformes sera discuté le 16 avril à N’Djamena, lors d’un Conseil des ministres, puis adopté quatre jours plus tard à Malabo, lors d’un sommet des chefs d’État. Vacant depuis le limogeage du Congolais Rigobert Roger Andely, en janvier, le poste de vice-gouverneur sera pourvu à cette occasion.
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